mercredi 18 avril 2012

Exclusif ! La cour de répression de l’enrichissement illicite ressuscitée

(Par Cheikh Yérim Seck)(Dakaractu 18/04/2012) DAKARACTU.COM Les urgences que demande le peuple sénégalais en termes de répression des délits économiques, supposés avoir été commis par l’ancienne majorité aux affaires, sont toujours à l’ordre du jour. Face aux murmures grondants de l’opinion, la Cour de répression de l’enrichissement illicite a été réactivée afin de poursuivre les personnes coupables de faits de corruption et de sanctionner les actes de mauvaise gestion. C’est ce 17 avril que, dans la plus discrétion, une circulaire du ministre de la Justice remettant cette juridiction en activité a été transmise au président de la République. Comme son nom l’indique, la cour va appliquer la loi portant répression de l’enrichissement illicite. Cette loi avait vu le jour sous le magistère d’Abdou Diouf, en 1981, mais n’avait jamais pu être appliquée pour des raisons multiples. La cour de répression de l’enrichissement illicite peut prendre des mesures conservatoires, comme la saisie des biens des personnes poursuivies, en attendant leur comparution et leur éventuelle condamnation.
Dakar Actu
Comment trouver des magistrats pour composer la cour de répression de l'enrichissement illicite ?
DAKARACTU.COM La première fois que la cour de répression de l'enrichissement illicite a eu à statuer, c’était en 1981, et dès les premiers dossiers traités, les magistrats qui étaient en charge des dossiers incriminés se sont mis à décéder un par un. Un seul n’est pas mort mais il a perdu la vue. De sorte que cette cour est maudite et personne ne souhaite y siéger. C’est pour cette raison que, pour permettre à cette cour de fonctionner normalement, des mesures incitatives et financières importantes ont été prises pour que des magistrats osent siéger dans cette future institution judiciaire appelée de tous ses vœux par le nouveau président de la République. Est-ce que ces émoluments seront suffisants ? Qui vivra verra….

Dakar Actu
Mercredi 18 Avril 2012

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Sarkozy et Sall signent un accord de défense

(20 minutes 18/04/2012)

PARIS - La France et le Sénégal ont signé mercredi, à l'issue d'un déjeuner à l'Elysée entre Nicolas Sarkozy et le nouveau président sénégalais Macky Sall, un nouvel accord de défense ainsi qu'une convention de prêt de Paris à Dakar d'un montant de 130 millions d'euros.Le nouvel accord de défense redéfinit les principes de la coopération militaire entre les deux pays et, "en toute transparence", sera "publié", comme tous ceux qui ont été renégociés et signés avec les ex-colonies africaines de la France depuis 2008, a promis M. Sarkozy devant la presse.
Ce texte entérine notamment la décision prise par les deux pays en 2010, entre les présidents Sarkozy et Abdoulaye Wade, le prédécesseur de Macky Sall, de réduire de 1.200 à 300 soldats les effectifs des troupes françaises stationnées en permanence à Dakar.
Pour la première visite en France du nouveau chef de l'Etat sénégalais, les ministres des Finances des deux pays ont également signé mercredi un prêt d'aide budgétaire de 130 millions d'euros, dont une première tranche de 50 millions sera débloquée dès la fin juin.
"C'est un gros ballon d'oxygène que vous me donnez, que vous donnez au peuple sénégalais", s'est réjoui M. Sall.
Ancien Premier ministre d'Abdoulaye Wade, Macky Sall, 50 ans, a été élu le 25 mars au second tour de la présidentielle face à M. Wade.

Créé le 18/04/2012 à 15h20 -- Mis à jour le 18/04/2012 à 15h22

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[Dernière minute] Pape Diop, Mamdou Seck, Moustapha Guirassy et compagnie créent Bokk Guis Guis

(Leral 18/04/2012)

La conférence de presse des frondeurs du PDS se tient présentement. Ils viennent d’annoncer la mise sur pied de leur coalition Bokk Guis Guiss, tout en informant qu’ils restent au sein du parti démocratique sénégalais. Pape Diop Mamadou Seck Becaye Diop, Abdoulaye Baldé, Me Ousmane Seye et autres disent vouloir freiner la déliquescence au PDS."Il y a beaucoup de Mouvements et de partis qui vont s'allier avec nous lors des élections législatives. Nous allons présenter une liste lors des élections législatives", a annoncé Pape Diop, coordonnateur de la coalition.
"Il est regrettable de constater que la réalité actuelle ne correspond pas à ces lignes directrices qui dictent une nouvelle dynamique. Sous le couvert d'une redynamisation du parti, des méthodes suspectes sont appliquées au détriment d'un processus démocratique seul gage de succès et de cohésion. La mise à l'écart de responsables reconnus du PDS du processus de confection des listes des prochaines élections législatives et surtout devant la volonté éventée de promouvoir des leaders par procuration, tout semble fait pour maintenir le PDS dans des options de prise de décision qui le conduiront inexorablement vers des défaites et des déchirures", dit le porte-parole de la coalition Moustapha Guirassy.
Venu assister à la rencontre, Abdoualye Baldé a tenu préciser que contrairement aux frondeurs, lui quitte le PDS, il va créer son parti politique, mais ira aux législatives avec la coalition Bokk Guiss Guiss.

Ndèye Khady Badji
Mercredi 18 Avril 2012 - 13:12

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AUDITION DEVANT LE DOYEN DES JUGES : La famille de Mamadou Diop exige la destitution du commissaire Harona Sy

(Nettali 18/04/2012)

NETTALI.NET - Le père de Mamadou Diop, l’étudiant qui a été écrasé par un « dragon » de la police le 31 janvier dernier, a été auditionné ce mardi par le Doyen des juges, Mahawa Sémou Diouf, suite à la plainte avec constitution de partie civile déposée par l’avocat de la famille. Ce dernier a demandé au ministère de l’Intérieur de démettre le commissaire central de Dakar, Harona Sy, de ses fonctions.Mama Diop, le père de Mamadou Diop, l’étudiant qui a été tué par un « dragon » de la police, a été auditionné ce mardi par le doyen des juges, Mahawa Sémou Diouf. Ce, suite à la plainte avec constitution de partie civile que la famille avait déposée.
Me Abdoulaye Tine, son confrère, Me Bocar Arfang Ndao accompagnés de Mama Diop et de Gorgui Diop, avaient déposé une plainte contre X, lors de la campagne électorale. Ils avaient cité deux témoins, Omar Bâ et Mouhamadou Barro, ce dernier étant le porte-parole du M23 à Mbour.
Me Abdoulaye Tine a demandé à la sortie de leur audition que le nouveau ministre de l’Intérieur, Mbaye Ndiaye démette le commissaire central de Dakar, Harona Sy pour faciliter l’enquête, si l’Etat ne veut pas encourager de tels comportements.
Selon l’avocat, la plainte, bien que déposée contre X, vise Me Ousmane Ngom qui était le ministre de l’Intérieur au moment des faits, le commissaire central de Dakar, Harona Sy et le conducteur de la voiture « Dragon » qui a mis fin aux jours du jeune homme. « On ne comprend pas pourquoi le chauffeur n’a jamais été entendu dans le cadre de l’enquête menée par la Division des investigations criminelles (Dic) », se demande l’avocat au moment du dépôt de la plainte de la famille.

Mouhamed Diaw

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SITUATION UNIVERSITAIRE : Le réaménagement de la dernière chance

(Sud Quotidien 18/04/2012)

Les enseignants du supérieur qui ont décidé de reprendre le chemin des amphithéâtres en attendant que les nouvelles autorités s'imprègnent des urgences du pays, ont encore du mal à enseigner correctement à cause des perturbations causées par les bacheliers non orientés. Toutefois les nouvelles autorités auront du mal à satisfaire la plateforme du syndicat du supérieur à cause de la situation difficile de la trésorerie nationale. Les enseignants des universités publiques Sénégalaises bien qu’ayant officiellement repris le chemin des amphithéâtres après trois mois de grève (décembre2011-mars2012), déclenchée par le Syndicat autonome des enseignants du supérieur (SAES), auquel ils sont quasiment tous affiliés, ont encore du mal à fonctionner en plein régime.
Pour cause, les bacheliers non encore orientés dont le nombre était estimé dans la première décade du mois d’avril 2012 à 5000, font chaque matin le tour des amphis et des salles de cours des facultés pour forcer les étudiants à sortir.
Une situation que vient aggraver les difficultés de trésorerie de l’Etat après la défaite du régime de Wade, alors que l’essentiel des revendications des syndicats de l’élémentaire et du supérieur, ont une forte incidence financière.
Il s’agit ainsi d’une nouvelle donne qui menace sérieusement de perturber le redémarrage des enseignements récemment réorganisés sur la base des derniers réaménagements du calendrier universitaire afin de sauver l’année en cours que certains voyaient déjà invalide.
Mamadou Ndiaye, le médiateur de l’Université Cheikh Anta Diop qui s’active pour mettre un terme à la situation avertit: «si les perturbations persistent jusqu’en fin avril, soit dans deux à trois semaines, l’année universitaire sera cette fois-ci totalement compromise».
L’année universitaire totalement réaménagée
Le réaménagement par consensus du calendrier universitaire prévoit deux semestres dont le premier compte 12semaines de cours comprises entre le 2 avril 2012 et le 30 juin 2012. Ce semestre sera suivi d’une semaine d’évaluation programmée entre le 24 et le 30juin 2012. Aux dires du médiateur de l’UCAD, cette session d’évaluation sera conforme aux critères prévus par le système L.M.D en vigueur dans la sous région.
Le deuxième semestre est compris entre le 1er juillet 2012 et le 30 septembre 2012 suivi d’une session d’évaluation programmée au mois de novembre prochain. Ainsi, l’année universitaire sera composée de 24 semaines au lieu de 25.
Ce qui ne peut nullement l’empêcher d’être valide, soutiennent certains officiels du secteur qui rappellent que toutes ces dernières années, du fait des grèves, les universités publiques Sénégalaises se contentent toujours de 22 ou de 23 semaines de cours.
Seulement les autorités académiques des universités publiques, particulièrement celles de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) semblent avoir pris conscience que jamais le réaménagement de l’année universitaire en cours ne peut prospérer si les nouveaux bacheliers ne seront pas tous orientés.
C’est dans ce cadre que le même médiateur de l’UCAD Mamadou Ndiaye avait adressé justement une correspondance au directeur général de l’enseignement supérieur et au responsable des affaires académiques de l’institution pour attirer leur attention sur la situation des bacheliers non orientés qui lui ont soumis leurs cas.
Les bacheliers autorisés à s’inscrire dans le privé
Dans leur réponse ces autorités ont demandé au médiateur d’informer tous les concernés qu’ils sont autorisés à aller s’inscrire dans les établissements d’enseignement supérieur privés du Sénégal de leur choix. La direction générale de l’enseignement supérieur et l’autorité des affaires académiques de l’UCAD ont adjoint à leur correspondance la liste de plus d’une dizaine de structures privées.
Seulement à la grande surprise du médiateur, il dit avoir constaté que parmi tous les établissements listés seule l’Université privée Amadou Hampaté Ba (AHB), était disposée à accueillir un effectif d’un millier de bacheliers dans ses différentes disciplines. A condition, selon ses responsables, que l’Etat s’engage à accorder à l’institution une subvention conséquente.
Le même médiateur en informant le collectif des bacheliers non orientés le jeudi 12avril dernier du résultat de ses démarches, a obtenu auprès de celui-ci la décision d’arrêter les perturbation des enseignements dans les différentes facultés et établissements d’enseignement supérieur jusqu’à lundi prochain. Un répit qu’ils accordent ainsi aux autorités pour leur permettre d’apporter une solution définitive à leur problème sinon ils menacent de reprendre de plus bel leurs actions de perturbations.
170 enseignants pour 27.000 étudiants
C’est pourquoi le médiateur a sommé les autorités à agir vite et d’utiliser surtout les grands moyens pour mettre un terme à la crise. Il s’agira, selon lui, de tout faire pour renforcer les ressources budgétaires des facultés qui accueillent le plus grand nombre d’étudiants comme la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines à l’UCAD qui compte à elle seule 27.000 étudiants pour seulement 170 enseignants. Sans compter les 11.800 nouveaux bacheliers qui frappent à ses portes et qui attendent l’autorisation de s’inscrire. Aux dernières nouvelles il a été donné aux autorités de constater que parmi les 5310 bacheliers qui ont été orientés à la faculté des Lettres seuls 3900 sont officiellement inscrits. C’est pourquoi elles ont décidé de procéder au toilettage des listes pour permettre d’orienter de nouveaux bacheliers à la place d’autres qui auront choisi d’aller ailleurs. En plus la FASEG vient de signaler aux autorités de nouvelles possibilités pour elle d’accueillir quelques bacheliers de la Série S et éventuellement ceux de la Série L2.
Toutefois il urge de livrer à cette Faculté les 2 amphithéâtres de 1000 places chacune ainsi que les 19 salles de cours pour une capacité totale de 3400 places, dont les travaux sont déjà terminés. Mais cette livraison reste toutefois conditionnée par le paiement de l’entrepreneur qui dit avoir préfinancé les travaux sur fonds propres. Ce dernier a confié au médiateur de l’UCAD qu’il est assez risqué pour lui de livrer les amphis et les salles de cours en question avant de percevoir son paiement.
Mais pour résoudre définitivement le problème d’accueil des nouveaux bacheliers, le médiateur de l’UCAD propose la mise à disposition de l’enseignement supérieur de deux pavillons du Centre International de Commerce et d’Echange (Cices) et un rallongement budgétaire de l’ordre de 280millions de francs pour permettre de renforcer le niveau d’encadrement des étudiants grâce à un important recrutement de nouveaux enseignants dont l’offre existe déjà sur le marché.
Pour l’heure aucune décision n’a encore été prise dans ce sens par le nouveau ministre de l’enseignement supérieur parce que tout était suspendu à sa prise de fonction. La passation du témoin entre les deux hommes n’a finalement eu lieu que la semaine dernière. En plus, vu la situation difficile de la trésorerie de l’Etat il semble illusoire de s’attendre à voir dans l’immédiat le règlement de toutes les questions universitaires, à forte incidence financière.
Conscient de cette situation Seydi Ababacar Ndiaye le patron du syndicat autonome des enseignants du supérieur (SAES), a invité ses camarades à être « fermes mais souples » dans la poursuite de leurs revendications. C’est-à-dire qu’ils devront faire preuve d’esprit patriotique et accepter d’accompagner les nouvelles autorités en place tout en leur fixant un délai raisonnable en vue du règlement de leur plateforme revendicative. C’est l’option prise en définitive par le SAES à l’issue de sa rencontre le week-end dernier à Thiès à l’issue de laquelle les camarades de Seydi Abacar Ndiaye ont décidé de prolonger leur pause jusqu’au 15 mai prochain pour permettre aux nouvelles autorités de mieux s’imprégner des urgences du pays.
A noter que depuis le début de l’année universitaire en cours, en dehors des facultés de Médecine et celles des Sciences ainsi que les écoles supérieures professionnelles telles que le Centre d’Etudes des Sciences et Technique de journalisme de l’Information(CESTI), l’Ecole des Bibliothécaires et Archivistes (EBAB) ou l’Ecole de Médecine Vétérinaire (EISMV), des établissements intégrés aux universités, aucun autre département ou faculté relevant d’une université publique Sénégalaise n’avait démarré de façon effective ses enseignements au titre de l’année 2011-2012 avant le mercredi 28 mars dernier.

Publié le 18/04/2012 | 02H57 GMT par Mamadou Mika LOM

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INVITE PAR SARKOZY: Macky en France avec…trois ministres

(Nettali 18/04/2012)

NETTALI.NET - Macky Sall est parti en France avec une délégation restreinte. Seuls trois ministres, le chef d’Etat major général des Armées et des membres de son cabinet l’accompagnent pour répondre à l’invitation de Nicolas Sarkozy.Le président de la République, Macky Sall est arrivé ce mardi en France avec une délégation restreinte. Il est en effet accompagné du chef d’état-major des armées sénégalaises, le général Abdoulaye Fall, des ministres de l’Economie et des Finances, Amadou Kane, de celui des Affaires étrangères et Sénégalais de l’extérieur, Alioune Badara Cissé et de celui des Forces armées, Augustin Tine. Le porte-parole du président de la République, Abou Abel Thiam ainsi que le responsable de la communication, El hadji Hamidou Kassé, font également partie du voyage.
L’avion qui les a transportés, s’est posé sur le tarmac de l’aéroport du Bourget à 16 heures. Les membres de la délégation ont été accueillis à leur descente d’avion par l’ambassadeur de France au Sénégal, Nicolas Normand et son homologue Maïmouna Sourang Ndir.
Des émigrés sénégalais l’ont également accueilli à sa sortie de l’aéroport. Macky Sall s’est ensuite rendu à son hôtel où il va rencontrer des délégations de la diaspora. Macky Sall est attendu ce mercredi à l’Elysée pour un déjeuner de travail sur la coopération entre le Sénégal et la France suivi d’une conférence de presse conjointe avec le président français, Nicolas Sarkozy.

Mouhamed Diaw

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Rencontre Macky-Karim

(index dans l'Obs)(Dakaractu 18/04/2012)
 L'information selon laquelle Macky Sall doit rencontrer Karim Wade à l'hotel Georges 5 aujourd'hui est vite recadrée par le camp du président.C'est Abdoul Aziz Mbaye, en sa qualité de chargé de la logistique et des systemes d'information de la coalition Macky2012, qui apporte la precision. Il jure que rien ne lie Macky Sall à Karim Wade pour qu'une rencontre ait lieu entre les deux. Il explique que ces informations sont l'oeuvre du camp d'en face qui, apres d'autres tentatives, cherche à placer Karim Wade dans les préoccupations du chef de l'Etat qui n'a pas ce temps. "Le seul lien qui doit exister entre les deux personnes sera par la voie judiciaire s'il sera avéré que Karim Wade est responsable de fautes de gestion au terme des audits", précise-t-il. Mieux, Abdoul Aziz Mbaye ajoute que Macky Sall n'a pas encore oublié que ses deboires qui ont conduit à sa sortie du Pds émanent de Karim Wade.

Lobservateur

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AUX USEES AUX PARCELLES ASSAINIES, CAMBERENE, FADIA…Plus de 100 000 personnes menacées

(Sud Quotidien 18/04/2012)

Environ plus de 50 mille personnes pataugent dans les eaux usées rejétées quotidiennement par le collecteur des Hlm Case-bi avec tout ce que cela comporte comme conséquence sur le plan sanitaire et environnemental. Rien que dans la commune d'arrondissement des Parcelles, entre 30 mille et 40 milles personnes sont affectées”. Si l'on y ajoute les populations de Cambérène, des unités 5 et 6, de la cité Fadia, on mesure aisément l'ampleur des dégâts qui guette toute la capitale.Des eaux usées qui coulent à flot d’un collecteur de l’Office national de l’assainissement (Onas) du rond point des Hlm Case-bi. Les allées longeant les unités 5, 6, 7, 8, tel un long fleuve qui déborde, sont complètement inondées par ces eaux. Des ordures déversées à certains endroits, le tout mêlé à une odeur nauséabonde qui empeste l’atmosphère, de grosses pierres disposées ça et là servent de passerelles pour des piétons qui parfois trébuchent dans les eaux.
Et comme si cela ne suffit pas, la dégradation de la route causée par le ruissellement des eaux usées, des voitures en panne au milieu des nids-de-poules remplies d’eaux, des riverains qui procèdent d’un grand détour pour vaquer à leurs occupations viennent camper le décor de cette allée de Cambérène. C’est la conséquence de la destruction du collecteur des eaux usées du rond point Case-bi par les populations du village traditionnel de Cambérène protestant ainsi contre le projet de construction d’un émissaire.
En effet, depuis le 5févirer dernier, la population de Cambérène qui rejette la mise en place de ce système d’évacuation des eaux usées en mer traversant leur localité ont évolué d’un cran dans leur lutte. Elles ont en endommageant à plusieurs endroits, les canaux de déversement enfouis sous terre pour l’évacuation des eaux usées vers la mer (plage de leur localité), directement sans intoxiquer les populations et le collecteur de Case-bi.
Conséquence, c'est un véritable calvaire que vivent les habitants de toute cette zone périurbaine de Dakar, des Parcelles Assainies à la cité Fadia en passant par les Hlm Case-bi. Les riverains de ce périmètre où eaux usées, bouts de vidange ordures ornent le décor tout comme la puanteur qui agraisse les narines de tout passagant et de grosses pierres qui servent de pont pour accéder à leurs domiciles. Ces eaux qui envishissent des maisons environnantes de l’Unité 7 et des points bas et espaces publiques, traversent et coupent toute la cité en 2 parties. Même la mosquée de cette localité n’est pas épargné.
Pis, au-delà de cette environnement immédiat, c’est toute presque toutes commune d’arrondissement des Parcelles assainies qui sont affectées en plus de Cambérène et des autres unités du dépatrement de Guédiawaye. Bref il s’agit d’une véritable bombe écologique, qui s’elle n’est pas désamorcé à temps, ravagera beaucoup de quartiers de la capitale sénégalaise.
Toutes les Parcelles assainies attentes...
Selon le Moussa Sy, maire des Parcelles Assainies, en tout “entre 30 mille et 40 mille personnes sont affectés” par ces rejets d’eaux usées dans sa commune. Si l’on y ajoute les populations de Cambérène, des unités 5 et 6, de la cité Fadia, c’est environ plus de 50 milles personnes qui pataugent dans cette catastrophe depuis plus de deux mois maintenant.
En atteste, selon Moussa Sy, “en plus des cinq quartiers qui sont directement conernés, les populations de 15 unités sur les 20 sont concernées, notamment les unités 7, 8, 9, 10, 11, 12, 14, etc. Or chaque unité compte environ 5000 parcelles. Toutes les canalisations sont bouchées, les eaux usées ne passent plus. Les égouts, les point bas sont inondés. Chacun creuse un tou pour déverser le trop plein au niveaux des places publiques”.
C’est pourquoi “il faut que l’Etat de concert avec les populations et le Khalife de Cambérène trouvent une solution le plus vite possible. Sinon, avec la propagation des moustiques, des maladies, bref des problème de santé tout comme de circulation réelle, on s’achimine vers une véritable catastrophe qui risque d’affecter plusieurs zones de la capitale” prévient le maire des Parcelles assainies. D'ailleurs, en mars dernier, les agents de l'Onas dépêchés sur place réparer le collecteur et les parités endommagées du canal ont été chassé par les jeunes de Cambérène informe cette structure.
Une situation plus que jamais alarmante pour la santé publique et la bonne gestion environnementale. Comme un malheur ne vient jamais seul, avec l’insalubrité s’est installé du jour au lendemain, des commerces voient leur chiffres d’affaire baisser parce qu’envahis et isolés par la saleté. Ce qui constitue une perte énorme pour ces commerçants établis dans cette zone de Dakar.
Gérants de «fast-food», boutiquiers, vendeuses de gargotes, d’arachides, chauffeur de taxis «clando », se plaignent de cette insalubrité qui en est la cause. «La clientèle est moins fréquente, les recettes sont en baisse. Ce qui entraine le problème de paiement des salaires, des factures et des fournisseurs…», souligne Aly Thiam, gérant du Complexe le Taïf.
Le non respect des accords par l’Etat, la cause
Du côté des populations, l’explication est claire. Selon Libasse Anne, chargé de la communication du Comité d’initiative pour la défense de l’environnement de Cambérène (Cidec) «les populations de Cambérène n’ont jamais été d’accord pour la mise en place d’un système d’évacuation des eaux usées traversant leur localité». Et l’Etat, depuis le départ n’a pas respecté ses engagements. «L’Etat n’a pas respecté ses engagements depuis les années 1986-87 voire 1988 où les premières approches ont été faites. Ce projet prévoyait de faire entrer la canalisation jusque dans la mer, mais ceux qui étaient chargés de poser cette canalisation, l’ont arrêté à la plage laissant s’écouler les eaux usées avec toutes les nuisances que cela comporte».
A son avis, après la cassure des premiers tuyaux en fibrociment, des problèmes ont fait surface amenant à des négociations entre les autorités étatiques et celles de Cambérène. Suite à des négociations, les autorités de l’époque ont convenus qu’il ne s’agissait pas de de canal pour l’évacuation d’eau usées, mais des eaux pluviales. «Et de bonne foi, l’Etat a accepté. En 1989, quand les premières eaux ont commencé à s’écouler, c’est là que les vieux de la localité ont compris qu’ils avaient fait l’objet d’arnaque. Conséquence, nous en sommes arrivés à cette situation» souligne le chargé de communication du comité. Libasse précise qu’à «deux reprises, nous avons pris des engagements avec l’Etat qui ne les a jamais respectés. Un bon jour, ils sont venus nous dire qu’ils ont bénéficié d’un financement de l’Union européenne pour agrandir l’émissaire. Et, nous leur avons dit non, que faites-vous des accords de 2000 selon lesquels le déversement devrait être arrêté?
Macky Sall invité à faire du problème de l’émissaire une priorité
Pis, «avec le système de boue activée utilisé par la station de traitement d’alors si l’écoulement se fait de façon gravitaire, il y a des boues résiduelles qui s’accumulent dans la canalisation. Après une longue période, elles finissent par obstruer la canalisation. C’est ce qui s’est passé en octobre 2000. L’eau ne pouvant plus passer à cause de la boue la canalisation a explosé au milieu du village de Cambérène, inondant beaucoup de maisons allant même jusqu’à la mosquée», Or, «Cambérène n’est pas connecté au branchement des eaux usées. Nous qui ne bénéficions pas de la politique d’assainissement du Sénégal, recevons les déchets des autres. Nous avons dit que ça doit se terminer», nous dit Libasse Anne
C’est pourquoi, les populations excédés par ce problème, les sont allées pour la premières fois bloquer la canalisation à l’entrée du village, en octobre 2000. Depuis janvier 2010, les populations se sont organisées et ont mis en place une avec l’aval de toutes les autorités de la localité (Guides religieux (marabouts, imams), les chefs coutumiers, maire, chef de quartier entre autres). Elle est l’interlocutrice de l’Etat. Et comme la situation perdure, «la canalisation fut bloquée depuis le 5 février 2012. Le préfet de Dakar à l’époque, au lieu de venir pousser les populations à la table de négociations pour trouver une solution, a préféré utilisé la manière forte en demandant aux forces de l’ordre de déboucher la canalisation. Et là, les populations se sont organisées…». Pour la résolution définitive de ce problème «nous appelons au nouveau gouvernement du Sénégal à faire cette émissaire une priorité prioritaire», lance Libasse Anne.

Saër SY (Stagiaire)
Et I. DIALLO
Publié le 18/04/2012 | 03H00 GMT par SAER SY

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Sénégal : la licence de l’opérateur Sentel (Tigo) sur la sellette

(Agence Ecofin 18/04/2012)

(Agence Ecofin) - Au Sénégal, le Rassemblement des entreprises du secteur des technologies de l’information et de la communication (RESTIC), une organisation professionnelle qui regroupe tous les métiers dans le domaine des TIC, a publié un communiqué, le 15 avril 2012, dans lequel il « prend acte » de la décision du gouvernement d’annuler la convention de concession de l’autorisation d’opérateur d’infrastructures accordée par le précédent gouvernement à une entreprise sénégalaise. Toutefois, le RASTIC écrit qu’une telle mesure devrait aussi être appliquée à l’opérateur SENTEL Millicom (Tigo) «qui avait acquis une licence d’opérateur de téléphonie mobile au prix dérisoire » et qui « continue ses services d’opérateur en dépit de la révocation de sa licence il y a cinq ans par l’Etat». Et comme «il ne saurait y avoir deux poids deux mesures », l’organisation «invite le nouveau régime à trancher sans tarder sur la situation de la licence Tigo».
Dans le même communiqué, le RESTIC «estime qu’il est urgent d’abroger aussi le décret instituant la taxe sur les appels internationaux, une mesure non conforme aux lois et textes en vigueur dans l’espace UEMOA». Il évoque la nécessité d’un «débat sur la gouvernance financière et comptable de l’ARTP [Agence de régulation des télécommunications et des postes] qui est chargée de collecter des fonds auprès des opérateurs», en déplorant le fait que «les chantiers tels que la téléphonie rurale et le service universel [n’aient] pas connu des avancées».
Le RESTIC souhaite enfin que le nouveau président de la République, conformément à ses promesses, favorise «des champions nationaux dans tous les secteurs d’activité, dont les technologies de l’information et de la communication, et l’implication de l’expertise locale dans les projets structurants comme l’intranet gouvernemental, le projet de backbone national en fibre optique et le déploiement de la téléphonie publique au standards CDMA piloté par l’ADIE [Agence de l’informatique de l’Etat]».


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Crise malienne : Lamine Cissé prône la diligence pour sauver le Sahel

(APS 18/04/2012)

Le général Lamine Cissé, ancien ministre sénégalais de l’Intérieur, a appelé les organisations régionales africaines à une position de fermeté sur la crise politique et militaire en cours au Mali et à se dépêcher pour empêcher le pire dans la bande sahélo-saharienne.‘’Il faut espérer que la communauté internationale et au premier chef, la CEDEAO, la CEN-SAD et l’Union africaine, continuent (…) d’adopter une position ferme, mais surtout d’en accélérer l’allure avant que le pire ne s’installe au Mali (ou) dans les pays sahéliens’’, a-t-il déclaré au magazine Afrique Démocratie.
Dans un entretien paru dans le dernier numéro dudit mensuel, le général Cissé a déploré notamment l’interruption du processus démocratique au Mali, par une ‘’mutinerie corporatiste’’ transformée, par la suite, en coup d’Etat contre le président Amadou Toumani Touré, qui était en fin de mandat.
‘’Un coup d’Etat est toujours signe de régression d’un pays. On ne bouscule pas les institutions de la République de matière anti-démocratique. L’immixtion récente de l’armée dans le jeu démocratique est l’une des plus malheureuses et plus dangereuses pour ce pays (le Mali) et la sous-région depuis une dizaine d’années’’, a-t-il souligné.
Selon Lamine Cissé, cette intrusion ‘’ne règle aucun problème mais, à contrario, elle installe une crise politique et une menace réelle pour l’intégrité territoriale’’.
Au-delà de l’armée et du gouvernement sénégalais, Lamine Cissé capitalise une expérience rare dans les réformes du secteur de la sécurité en Afrique.
Il a également déploré la tournure des évènements au Mali. Le coup de force des militaires maliens a produit des effets pervers, avec l’occupation de la partie nord du pays par des rebelles sécessionnistes touaregs de l’Azawad et la présence sur place d’éléments djihadistes.
Mardi à Bamako, a-t-on appris à Dakar, l’astrophysicien et homme politique malien Cheikh Modibo Diarra a été nommé Premier ministre de la transition de son pays, par le président intérimaire du Mali, Dioncounda Traoré.
Docteur Diarra, ancien navigateur interplanétaire de la NASA et actuel président du Rassemblement pour le développement du Mali (RPDM), est chargé de ‘’former un gouvernement d’union nationale, avec pour priorité principale la gestion de la crise du nord’’.

SAB/AD

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Culture du Coton : LA COTE D’IVOIRE EN APPELLE À UNE LUTTE VIGOUREUSE CONTRE LES RAVAGEURS

(Fraternite-Matin 18/04/2012)

Les principaux pays producteurs du coton d’Afrique de l’Ouest (Côte d’Ivoire, Bénin, Burkina Faso, Mali, Sénégal, Togo) sont présents. A l’ouverture de la 5e réunion-bilan du Programme régional de protection intégrée du cotonnier en Afrique (Pr-Pica) qui se tient depuis hier, à Grand-Bassam, le directeur de cabinet du ministre de l’Agriculture, Minayaha Coulibaly, a fait un véritable plaidoyer pour une lutte vigoureuse contre les insectes et les agents microbiens ravageurs qui déciment le cotonnier en Afrique. Au nom de la Côte d’Ivoire, il a lancé un appel pathétique à la solidarité entre tous les Etats membres du Programme pour éradiquer ce fléau. Aussi a-t-il insisté sur la valorisation des recherches en ce domaine. «Nous avons des chercheurs qui cherchent et qui trouvent, seulement ils manquent de soutien et de promotion», a-t-il fait remarquer. Avant d’inviter les gouvernants à s’approprier les résolutions de cet atelier, par une application effective sur le terrain de ses recommandations.
Les principaux pays producteurs du coton d’Afrique de l’Ouest (Côte d’Ivoire, Bénin, Burkina Faso, Mali, Sénégal, Togo) sont présents. Le Pr- Pica, créé en 1998 au Burkina Faso, a subi des mutations qualitatives au fil des ans pour mieux prendre en compte les nouvelles préoccupations en matière de protection intégrée du cotonnier, de gestion de la fertilité des sols et de renforcement des capacités de tous les acteurs de la filière coton, et au premier chef, les producteurs. Cette 5e réunion fera le bilan des activités menées dans les pays membres du programme. Il s’agira de présenter les résultats des travaux de recherche-vulgarisation ; les perspectives en matière de gestion intégrée de la production cotonnière en ce qui concerne la fertilité des sols et de la question des ravageurs ; le partage des informations scientifiques en la matière, notamment sur la biotechnique ; moderne et la biosécurité, les échanges entre les sociétés cotonnières, les producteurs de coton et les partenaires techniques et financiers. Notons que les principaux résultats obtenus par le Pr-Pica de 2007 à 2010, ont montré un net recul du principal agent ravageur. Cependant, il y a une résurgence de nouveaux ravageurs dans l’ensemble des pays producteurs, notamment les chenilles, des piqueurs suceurs, punaises, mouches blanches, etc. Et dont la montée constitue une préoccupation majeure des pays de la zone.
Le président du comité de pilotage du Pr-Pica a présenté les projets en cours, notamment la mise au point des méthodes de lutte et de nouveaux itinéraires techniques, la gestion de la résistance des ravageurs, le suivi-évaluation, le renforcement des capacités des acteurs. Il a rappelé le but de cette 5e réunion-bilan qui, selon lui, se veut un creuset d’échanges en vue de présenter les résultats des recherches au titre de la campagne 2011-2012.

Gueu Edison
Correspondant local

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vendredi 13 avril 2012

Disparition du véhicule présidentiel, tensions de trésorerie : Wade roule Macky - Le nouveau Président sort l’ancien véhicule de Diouf du garage

(Le Quotidien (Sn) 13/04/2012)

C’est le summum de l’audace et de la mesquinerie : le véhicule personnel du chef de l’Etat a disparu du parc automobile de la présidence de la République. Macky Sall s’est contenté ces derniers jours de la commodité de la voiture laissée par Abdou Diouf. Invraisemblable !Cleptomanie ou sabotage plani­fié au plus haut sommet de l’Etat ? Depuis la chute du régime libéral, la presse révèle en série les vols perpétrés à la présidence de la République à un rythme invraisemblable. Selon des informations du journal Le Quo­tidien, le véhicule présidentiel a disparu du parc automobile du Palais qui était devenu un haut lieu de délinquance. Cette fameuse Mercedes à l’intérieur de laquelle paradait Ab­doulaye Wade est désormais invisible. Lors de la revue des troupes de la prise d’armes de la fête de l’Indépen­dance, Macky Sall a été contraint d’utiliser le véhicule… présidentiel légué par Abdou Diouf. Ce qui constitue une véritable leçon républicaine douze ans après le départ du deuxième président de la République, le quatrième chef de l’Etat peut s’appuyer sur l’héritage socialiste pour me­ner à bien ses missions. Macky Sall va-t-il continuer à laisser ces comportements délictuels prospérer comme si de rien n’était.
Aujourd’hui, on épie ses décisions courageuses pour éclairer ces vols de biens de l’Etat par de hautes personnalités de l’ex-régime. De sa capacité à se montrer à la hauteur de ces défis dépend sa crédibilité. Matériel audiovisuel, des centaines de véhicules et last but not least, la prestigieuse voiture du président de la République qui disparaissent dans la nature sans laisser de traces. Tous ces vols ont été orchestrés à la présidence de la République. Invraisemblable !
Il reste cependant une question qui inquiète nos sources : ce véhicule ne serait-il muté au nom de la haute autorité ? Pour rappel, l’ex-chef de l’Etat et quel­­ques membres de son en­tourage avaient acquis 15 voitures durant la dernière campagne électorale. Il s’agit de 8 voitures de la marque américaine Ford Expédition, dernière génération, connue au Sénégal sous l’appellation «8x8» dont Abdou­laye Wade avait fait la commande. Il y a eu ensuite une commande de 5 Ford F 450 Super, dont le destinataire serait que Karim Wade, le fils de l’ex-chef de l’Etat. Sans oublier l’acquisition d’un Che­vrolet K 1500 Suburban au nom de l’ex-secrétaire de la présidence de la Ré­pu­blique Abdoulaye Baldé et d’une Toyota Séquoia, destinée à l’ex-Pre­mier ministre Souleymane Ndé­né Ndiaye. Ces voitures ont été livrées respectivement le 21 février 2012 pour les 8 Ford au nom du chef de l’Etat, le 7 du même mois pour les 5 véhicules de Karim Wade et la Chevrolet de Abdoulaye Baldé et enfin le 8 février 2012 pour la voiture Toyota Séquoia, destinée à l’ancien Premier minis­tre Souleymane Ndéné Ndiaye.
Après la Présidentielle, on est en mesure de s’inquiéter du sort qui sera réservé à ces véhicules : Sont-il conservés par les acquéreurs, à savoir les gens cités comme destinataires ou ont-ils rejoint le Parc automobile de la Présidence pillé par des vols invraisemblables. L’image, après la chute du régime libéral, n’est pas du tout reluisante. Elle est un reflet d’une délinquance entretenue au plus haut sommet de l’ex-establishment de Wade.
Par Bocar SAKHO


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Macky Sall abroge le décret de cession de la quatrième licence de téléphonie

(Setal 13/04/2012)

SETAL.NET - Wade avait en pleine campagne électorale autorisé la société MTL à opérer dans le secteur des télécommunications en lui accordant une licence de téléphonie. La quatrième après celle du groupe Sudatel. Mais le décret vient d’être abrogé par son successeur, le président Macky Sall. La nouvelle est donnée par le quotidien Enquête lu par Setal.net.

L’affaire a été éventée par l’Observateur qui écrivait que la quatrième licence a été cédée par décret le 23 février dernier alors que le Sénégal était de plein pied dans la campagne électorale. Tout s’est fait sans tambour ni trompette et sans la moindre publicité. Concernant le cout de l’opération, le journal n’était pas en mesure un chiffre mais tout ce qu’il savait c’est qu’il dépassait de loin les 100 milliards que Sudatel a mis sur la table pour sa licence de téléphonie. En réponse, le ministre de la Communication sous l'ancien régime a précisé qu'il s'agit plutot d'une autorisation d'opérateur d'insfrastructures de télécoms. En tout état de cause, le nouvel homme fort du pays vient de mettre un terme à toute cette cacophonie en abrogeant le decret signé par Wade quelques jours avant sa chute.

Vendredi 13 Avril 2012

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SITUATION FINANCIERE DELETERE: Amadou Kane hérite de “caisses vides”

(Sud Quotidien 13/04/2012)

L’issue du premier conseil des ministres d’hier, jeudi 12 avril a donné une douche froide aux populations. Le ministre délégué, chargé du budget en est sorti avec une « bombe » qu’il a servie à la presse dans les paisibles jardins du Palais de la République. Abdoulaye Daouda Diallo fait état de « caisses vides » de l’Etat. Une situation qu’avait en tout cas, on s’en souvient, laissé entendre le président sortant, Me Abdoulaye Wade, entre les deux tours de la campagne présidentielle.
Le Sénégal s’achemine t-il vers une banqueroute ? La question s’impose si l’on s’en tient aux propos du nouveau ministre délégué, chargé du budget. A la question de savoir si le nouveau gouvernement a hérité de « caisses vides », le ministre du budget de lancer : « évidemment et le président sortant l’avait même dit ». Abdoulaye Daouda Diallo qui venait de sortir fraîchement du premier conseil des ministres de l’équipe dirigée par le Premier ministre Abdoul Mbaye, de préciser : « Bon, en tant que budget, caisses vides ça n’a pas trop de sens, c’est quelque chose d’assez élastique. Ce qui est constant c’est que nous avons trouvé des dépenses qui ont dépassé les recettes. »
Une situation qui fait dire à Mbaye Ndiaye, ministre de l’Intérieur que : « le Sénégal s’est retrouvé dans une situation économique extrêmement grave, nécessitant un sursaut national ». A l’en croire, « des éclairages du président de la République, du Premier ministre, du ministre de l’Economie et des Finances et des autres (ndlr : les ministres), nous apprenons que le Sénégal est dans une situation extrêmement grave ». Avant d’avertir : « le cadrage macroéconomique du Sénégal fait peur. Il faut que tous les Sénégalais le sachent, les mouvements sociaux surtout ». Et d’ajouter : « Cette situation nécessite un effort national, une prise de conscience globale et un sursaut national, pour que chacun y mette du sien. »
Les priorités et urgences d’abord
Le Ministre de l’Economie et des Finances (Mef), Amadou Kane, pour sa part, a fait savoir qu’il y a beaucoup d’urgences. « La situation n’est pas simple et on s’atèle à traiter les urgences. Il faut faire en sorte que nous puissions sortir la tête de l’eau et nous occuper de la croissance ».
Sur le même tempo, son ministre délégué, chargé du budget de rappeler qu’ «objectivement », il n’y a pas de priorité budgétaire en dehors de la baisse des denrées de première nécessité et la tenue de la campagne agricole. Selon lui, « ce sont des engagements du Président de la République et nous sommes tenus de les respecter ». Maintenant, a fait savoir Abdoulaye Daouda Diallo, « nous n’allons pas engager des dépenses, ça c’est exclu. Nous travaillons à respecter les ressources que nous pensons avoir dans le budget et éventuellement avec nos partenaires ».
D’après lui, le travail de l’équipe qu’il dirige consistera à tout faire pour équilibrer cette situation. « Nous travaillerons à trouver des ressources additionnelles si cela s’avère nécessaire mais la situation telle que nous l’avons héritée, le président sortant l’avait d’ailleurs suggérée en déclarant qu’il n’était pas évident qu’on arrive à payer les salaires ». Essayant de tromper son ton alarmiste, M. Diallo espère qu’«on n’en sera pas là mais la situation est quand même sérieuse ». « Nous connaissons une situation assez déséquilibrée et la tension est perceptible surtout que nous faisons face à des urgences. Aujourd’hui, il y a une bonne partie de la population qui est pressée par la faim et d’autre part, il y a la campagne agricole qui pointe à l’horizon. Il y a effectivement le problème de l’énergie qui véritablement continue de mettre la pression. Donc un certain de nombre de choses qui font que forcément nous faisons face à des urgences ».

(Avec Sud Fm)
Publié le 13/04/2012 | 03H07 GMT par Bacary DABO

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Premier voyage présidentiel : Macky dans les bras de Sarkozy

(Walfadjiri 13/04/2012)

Une brouille entre Dakar et Paris a précédé la chute de Wade. Ceci explique-t-il cela ? En tout cas, pour sa première visite hors du continent africain, Macky Sall a choisi la France. Outre les dossiers économiques, beaucoup d’autres, plus ou moins gênants pourraient être au cœur de ses entretiens avec Nicolas Sarkozy. (Correspondant permanent à Paris) – Annoncé en France pour le 18 avril prochain, notamment par La lettre du continent, le chef de l'Etat sénégalais arrivera à Paris dans un contexte de campagne électorale française. Une situation qui plonge l'Hexagone dans une léthargie. En effet, il ne faut pas s'attendre à de grandes annonces. Nicolas Sarkozy n'est pas dans une posture de prendre de grandes décisions qui vont engager son pays. Présentement, il n'évacue que les affaires courantes, en attendant le renouvellement de son mandat ou l'élection d'un nouveau président français. En ballotage défavorable dans les sondages du deuxième tour, Sarkozy n'est pas certain d'être réélu.
Si le président de la République s’accorde ce voyage dans un contexte français aussi incertain, la raison relève sans doute de gages de bonne volonté pour un ancrage plus solide du Sénégal dans la giron français. Les derniers mois passés par Wade à la présidence avaient des brouilles, des accusations et des invectives, notamment autour de la légalité de sa candidature. Défait après le second tour, il avait même refusé de prendre Alain Juppé au téléphone pour le renvoyer à Madické Niang. Jamais dans l’histoire entre le Sénégal et la France, les relations à un si haut niveau n’avaient été aussi mauvaises.
L’ancrage du Sénégal dans le pré carré français, Wade avait pris la tendance de s’y inscrire à fond, en effectuant lui aussi son premier voyage en France, en 2000. Mais il s'était progressivement démarqué de ce pays (même si le réseau Françafrique marchait encore à fond entre Dakar et Paris, pour des intérêts économiques) pour se tourner vers les Etats-Unis, les pays d'Asie et du Moyen-Orient. C’est avec l'organisation à Dakar de la conférence sur le terrorisme, au lendemain de l'attentat contre les tours jumelles de New-York, le 11 septembre 2001, que le virage de Wade vers les Américains a commencé à pendre forme. Georges W. Bush était devenu l’ami à qui on pouvait appeler pour discuter de la pluie et du beau temps.
Cette «américanophilie» avait déplu aux autorités françaises qui voyaient ainsi leur plus ancien pré-carré leur échapper progressivement. L’épisode avait même été marqué par l'expulsion violente de Sénégalais sans-papiers. Fort de sa légitimité électorale de 2000 et préoccupé par les ressentiments de l’opinion publique, Wade avait également pris l'initiative de renvoyer quelques Français du Sénégal. A l'époque, la presse sénégalaise avait qualifié ces deux expulsions de «charters contre charters». La couverture de cet évènement par les médias français a eu des répercussions sur l'opinion publique française. Ce qui a amoncelé des nuages sur le trajet entre Paris et Dakar.
L'autre secousse diplomatique entre le Sénégal et la France sera engendrée par le refus de Wade de soutenir, à l'époque, la candidature d'Abdou Diouf à la tête de la Francophonie en remplacement de Boutros Boutros Ghali. Alors que Jacques Chirac voulait placer son ami qui venait d'être battu aux élections présidentielles du 19 mars 2000. D'ailleurs, le chef de l'Etat français avait fait savoir à son homologue sénégalais que le candidat de la France à la tête de la Francophonie, c'est Abdou Diouf. Pour éviter un camouflet diplomatique, le président Wade consentira à soutenir Abdou Diouf.
Pour illustrer cette brouille entre Dakar et Paris, marquée par l'orientation de la politique diplomatique du Sénégal en direction des Etats-Unis et des pays d'Asie et du Moyen-Orient, il faut rappeler que Jacques Chirac, a refusé de se rendre à Dakar en visite officielle de 2000 à 2005, malgré les lobbies orchestrés par le président Wade. Finalement cette visite officielle a eu lieu du 2 au 4 février 2005. Avait-t-elle mis fin à cette brouille entre les deux hommes ? Voire.
En tout cas, le soutien de Wade à l'intervention française en Côte d'Ivoire, en novembre 2004, le remplacement par Jacques Chirac de l'ambassadeur français, Jean-Didier Roisin, demandé par le président Abdoulaye Wade, furent des signes de décrispation entre les deux pays. Même si, par la suite, d'autres crises ont émaillé les relations entre Dakar et Paris, tout semblait allait pour le mieux quand Wade a adoubé le Cnt en Libye et tourné le dos à Khadafi, devant ainsi le premier pays africain à ouvrir le chemin à l’intervention de l’Otan ayant conduit à l’assassinat de Khadafi. Mais la candidature de Wade est venue tout brouiller encore.
Une brouille qui peut s'expliquer par le fait que Abdoulaye Wade n'avait plus de bras droit lourd dans le landerneau politique français et avait du mal à actionner les lobbies. Alain Madelin, son ami, ne faisait pas le poids politique nécessaire pour influer en quoi que ce soit en faveur du président Wade. Macky Sall en a-t-il ? Peut-être ! Car le nouveau président sénégalais faisait des va-et-vient entre Dakar et Paris du temps de son opposition à Wade. Durant ces voyages, il rencontrait des personnalités du pouvoir ou proches du pouvoir. Ce fut le cas à quelques semaines de l'ouverture de la campagne électorale quand il en a rencontrées au Fouquet's (célèbre restaurant parisien, Ndlr) durant plusieurs heures.
On se rappelle aussi que l'Ump, parti de Nicolas Sarkozy, s’était fait représenter à la cérémonie d'investiture de Macky Sall comme candidat à l'élection présidentielle. Et la présence d'Alain Juppé à la prestation de serment de Macky Sall a une grande signification. Parce que, généralement, dans ces circonstances, c'est, au plus, le ministre de la Coopération qui fait le déplacement, ou, même moins, l'ambassadeur accrédité dans le pays. Mais cette fois-ci, c'est le patron de la diplomatie française qui a tenu à se rendre au Sénégal.
En plus certains observateurs soupçonnent Jean Pierre Bloch (communicant français, ancien soutien de Wade, Ndlr) de jouer un rôle dans l'entourage du nouveau chef de l'Etat sénégalais. Comme ils voient d'un mauvais œil la nomination du banquier Amadou Kane, un ancien de la Bnp Paribas, comme ministre de l'Economie et des Finances. Beaucoup de supputations avaient été faites après l’élection de Macky Sall, sur les relations qui pourraient rendre le Sénégal encore captif des intérêts économiques français. Cette visite à Paris a certes sa logique liée aux «relations multiséculaires», mais elle va encore nourrir des doutes. A lever.
AXE DAKAR-PARIS : Les dossiers qui gênent
La visite de Macky Sall en France, le 18 avril, pourrait être marquée par certains dossiers difficiles. Parmi lesquelles l'affaire du bateau Le Joola pendante devant la justice française. Ce dossier est encore entre les mains de la chambre de l'instruction du palais de justice de Paris. Cette chambre va rendre sa décision le lundi 7 mai prochain. Une décision qui pourrait envoyer devant le juge les sept personnalités sénégalaises accusées dans cette affaire par l'Association des victimes françaises du naufrage du Joola. Le président Macky Sall, arrivant à quelques jours de cette décision, peut être informé par Nicolas Sarkozy de la suite judiciaire de cette affaire qui dure depuis un peu plus de dix ans maintenant. Comme le chef de l'Etat français l'avait fait en août 2008 quand il avait soufflé au président Wade le lancement des neuf mandats d'arrêt internationaux de juge d'instruction d'Evry, Jean Wilfried-Noël.
Alors quelle sera la réaction du président Macky Sall si son homologue français lui apprend que la France décide d'ouvrir un procès ? En tout cas, Wade était visiblement en colère lors de son adresse à la presse au sortir de cette audience du mois d'août avec Sarkozy. D'ailleurs, pour camoufler cette colère, le chef de l'Etat s'était défoulé sur la presse sénégalaise après le saccage des locaux de 24 heures Chrono et de l'As. C'est dans ce contexte que Farba Senghor avait été limogé de son ministère.
A ce dossier du bateau Le Joola s'ajoute la question des sans-papiers sénégalais qui vivent dans l'Hexagone. Ceux-ci ne comprennent pas que les Consuls généraux délivrent des sauf-conduits qui permettent leur expulsion du territoire français. En cause, l'accord signé avec l'Etat français sur l'immigration choisie chère au président français. Même si les Consuls font des efforts pour délivrer moins de sauf-conduits. Macky Sall et Nicolas Sarkozy en parleront-ils ? En tout cas, l'on sait que les Consuls généraux sénégalais sont dans le collimateur du ministère de l'Intérieur qui s'énerve du retard de délivrance du document précieux. Surtout que ce retard a des conséquences sur la politique du chiffre qui vise l'expulsion de nombreux sans-papiers. Les sans-papiers sénégalais voudraient certainement savoir la nouvelle politique du président Macky Sall en la matière. Surtout que le Mali a refusé de signer l'accord sur l'immigration tant que les sans-papiers maliens ne seront pas régularisés.

Moustapha BARRY

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COMMENTAIRE : Retard à l’allumage !

(Nettali 13/04/2012)

NETTALI.NET - Une semaine après que le gouvernement a été formé, les sénégalais attendent fébrilement que celui-ci se mette au travail. Il ne sera pas question de « laisser Macky travailler » comme on le disait de Wade durant les quatre premières années de son magistère.Entendons nous bien, il n’est pas question de lui demander de résoudre en un an tous les problèmes que nous avons. Mais il se doit de vite montrer qu’il en a pris la mesure et avec, les décisions qui définissent son réel projet de gouvernance. Les citoyens lui ont fait comprendre lors de ce scrutin aux allures de référendum et non de plébiscite, qu’ils avaient rejeté les méthodes de clan qui ont mis ce pays à genoux. Ils lui ont crié leur douleur et leur exaspération face à une classe politique kleptocrate, qui a pulvérisé les finances du Sénégal et instauré une culture de l’impunité.
Le départ de Macky Sall semble stroboscopisé, comme ces lumières de boîte de nuit qui vous font bouger même en restant immobiles. Son saut dans les affaires semble se faire au ralenti, comme s’il avait ramassé un bâton tâché d’excréments de bout en bout compliquant sa tenue ferme dans des mains délicates. Même à la hache, il faut commencer à élaguer, à donner des signaux forts de reprise en mains, de remise en ordre.
Il a fait une entame prometteuse, annonçant un nouveau type de gouvernance, et se retrouve trois jours plus tard avec un premier ministre lesté d’une affaire judiciaire gênante, et de quelques autres qui traînent des scories comportementaux un peu lourds à tirer. Il en ressort le sentiment d’impréparation à diriger ce pays et le sentiment qu’on a voulu aller plus vite que la musique. Le premier ministre se doit d’éclairer la lanterne des citoyens sénégalais en donnant une orientation claire à son dossier si tant est qu’il se dit innocent, autant qu’il se doit comme l’a souligné Abdoulatif Coulibaly de préciser quelles sont les sociétés dans lesquelles, il compte des intérêts, pour que les décisions qu’il devra prendre dans le futur, soient estampillées « sincères » et transparentes.
Macky Sall se doit aujourd’hui de donner des signaux forts à l’opinion, surtout après qu’il soit allé voir le Khalife Général des Mourides qui lui a recommandé de « traiter Wade comme un père », en un mot de se montrer intransigeant avec les fautifs et pilleurs de la République. On ne lui pardonnerait aucune faiblesse dans ce sens. Nous voyons de dangereuses reptations de caciques de l’ancien régime comme Baïla Wane touchés par des rapports pour l’instant accablants, venir exécuter une scabreuse « danse du ventre » à ses pieds et faire allégeance au nouveau roi, oubliant qu’on a changé d’époque et de fonctionnement. Ses actes à ce niveau doivent être instructifs quant à sa nouvelle gouvernance, et servir de grain à moudre pour une population qui lui a donné son feu vert pour cela.
Certains disent qu’il est comptable des 9 années qu’il a passées auprès du chef de l’Etat sorti, et qu’il serait ligoté, ayant peur du coup, de shooter dans la fourmilière de peur d’en avoir une qui lui colle aux pattes et le pique. Ce n’est pas grave, la confiance du peuple sera le meilleur des antidotes à sa piqûre, si celle-ci doit libérer du venin. On pardonne plus à quelqu’un qui dit « plus jamais ça » qu’à un homme qui veut nous faire accepter l’idée qu’il ne s’est rien passé de grave durant 12 années au Sénégal qui puisse exaspérer un sénégalais.
D’autres pensent, c’est leur droit que si Moustapha Niasse avait été élu, jamais Wade n’aurait osé emporter, ne serait-ce qu’un petit tapis de prières du palais, ce qui prouverait qu’il sait qu’il n’a rien à craindre du nouveau président de la République. Macky Sall se doit de poser des actes forts et tout de suite, comme récupérer les véhicules volés, lancer des enquêtes sur la gestion des directeurs généraux des sociétés nationales comme des agences (Anoci, ARTP, …) qui foisonnaient sous l’ère de Wade, et ne pas faire accroire l’idée qu’on a pu voler tout cet argent sans conséquences.
Il y a des cas symboliques, comme Karim Wade mais il ne faut pas pour autant en faire juste un symbole, lui seul ne pouvant être seul sur le bûcher des vanités. Ce n’est pas à quelque Khalife général de quelque confrérie que ce soit de nous dire si oui ou non, il faut savoir pardonner, mais c’est le moment de réhabiliter des institutions judiciaires malmenées 12 ans durant, pour les amener à rendre la justice qu’attendent les patriotes sénégalais. Sinon, nous aurons l’amère sensation que le président Macky Sall tâtonne et qu’il ignore que les sénégalais lui ont donné carte blanche pour plus de justice et plus d’égalité et plus de mérite. S’il faisait le miracle de nous trouver le Kg de riz à 10 francs, ce riz là serait difficile à avaler si les sénégalais voient se pavaner dans nos rues des individus qui se sont comportés en véritables vandales doublés de malotrus qui en plus, ont dévalisé leurs ministères, nous envoyant le plus vulgaire des pieds de nez au visage, la plus violente des gifles à notre démocratie mourante.

Nettali

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1ER CONSEIL DES MINISTRES POST WADE: Macky Sall « engage » son gouvernement


(Sud Quotidien 13/04/2012)

Le premier Conseil des ministres sous l'ère Macky Sall s'est tenu hier, jeudi 12 avril, au palais de la République. Une occasion pour le Président Macky Sall et son Premier ministre Abdoul Mbaye de définir les orientations générales de la politique gouvernementale et surtout de mettre sur l'orbite du travail ses ministres.La première réunion gouvernementale de l'ère Macky Sall a réuni au Palais de la République hier, jeudi 12 avril, l'ensemble des ministres du nouveau gouvernement, les ministres d'Etat comme Amath Dansokho et autre Aminata Tall, secrétaire général de la Présidence. Tenue à la salle des banquets, réaménagée à l'occasion, la première rencontre gouvernementale présidée par le Chef de l'Etat a permis aux divers ministres, nouveaux comme anciens titulaires, de s'imprégner des réalités du travail gouvernemental. Réunion de prise de contact certes entre le Chef de l'Etat, le Premier ministre et les divers ministres, mais aussi moment de mise à niveau et de définition des orientations générales de la politique gouvernementale. Pour autant, Me Alioune Badara Cissé, le ministre des Affaires étrangères et Sénégalais de l'extérieur, dira au sortir de la réunion qui avait débuté sous les coups de 10 h : « Nous nous sommes donné des conseils. Le président de la République et le Premier ministre nous ont dit comment ils veulent que le pays soit gouverné ». Allant plus loin, le ministre de l'Agriculture et de l'équipement rural Benoît Sambou note : « Le Premier ministre a appelé le gouvernement à se mettre immédiatement au travail ».
Côté atmosphère de ce premier conseil des ministres, Cheikh Bamba Dièye, le ministre de l'Aménagement du territoire et des Collectivités locales fera remarquer : «Il y avait au conseil des ministres de la sobriété, un esprit de solidarité, du dévouement et de l'engagement autour du Premier ministre et du président de la République, pour [nous occuper de] toutes les priorités». Haïdar El Ali, le ministre de l'Ecologie et de la protection de la nature abondera dans le même sens en affirmant que « Le conseil des ministres s'est déroulé dans une très bonne ambiance».
L'engagement à satisfaire les attentes du Chef de l'Etat et du Pm a été enfin notée dans toutes les déclarations des ministres ayant assisté à la première réunion gouvernementale post-Wade. De manière unanime, tous ont fait état de leur disposition à rendre raison de la confiance placée en eux. Ce qui a fait dire à Ibrahima Sall, ministre de l'Education nationale : «Nous allons être au service des populations, les servir au lieu de nous servir. Le Président l'a dit pendant la campagne électorale et il le prouve dans sa démarche que nous allons suivre. Il l'a répété : sa principale préoccupation, c'est résoudre les problèmes des Sénégalais».
La première réunion du conseil des ministres gouvernementale s'est terminée par la traditionnelle photo de famille du gouvernement.

Publié le 13/04/2012 | 02H57 GMT par Moctar DIENG

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NÉBULEUSE : Les enqueteurs sur les traces des 30 milliards de la " Pointe de Sangomar "

(PiccMi 13/04/2012)

Après la chute du régime libéral, des Sénégalais se sont interrogés sur le sort réservé à l’ancien avion de commandement «La Pointe de Sangomar», réfectionné à hauteur de 30 milliards et que Wade aurait mis en location à l’étranger. Ce, après avoir acheté un avion de type airbus A 319 au Président français, pour plus de 20 milliards de F Cfa. La lumière sur cet avion, patrimoine national, est l’une des priorités de Mor Ngom, le nouveau ministre des Transports, confient nos sources. Le 15 avril, l’avion «La Pointe de Sangomar», de sources sûres, doit partir à Perpignan, pour un entretien général qui devrait coûter des centaines de millions à l’Etat du Sénégal. Les mêmes sources précisent que si cet entretien n’est pas effectué, l’avion ne pourra plus voler. Avant d’informer, d’ailleurs, que les pilotes de cet avion, des Serbes, sont rentrés chez eux pour s’occuper de leurs familles, alors qu’ils sont les seuls à disposer de la licence pour piloter l’avion. Et Selon certaines indiscrétions, Me Wade et son gouvernement étaient sur le point de vendre cet avion à 14 milliards de F Cfa à des privés. Et que tous les papiers étaient déjà signés. Mais, les mêmes sources indiquent qu’à la dernière minute, les acheteurs auraient soupçonné quelque chose de louche car, Wade, lui-même, depuis la cassure d’un hublot en plein vol, n’a plus pris cet avion. C’est ainsi qu’aux dernières nouvelles, il serait mis en location à des compagnies étrangères. En fin novembre dernier, Rewmi Quotidien avait écrit que la pointe de Sangomar, un Bœing 27 immatriculé 6V AEF, était de passage à Dakar, le jeudi 24 novembre, et est reparti la nuit du vendredi 25, vers 02 heures du matin. Le drapeau du Sénégal qui se trouvait, jadis, sur l’empennage, aurait complètement disparu. Ce qui est, de toutes les façons, un indice grave, selon les experts de l’aéronautique, interrogés. Qu’est-il advenu de la manne financière récoltée ? Quel est le devenir de cet avion, un patrimoine national ? Des dossiers sur lesquels le nouveau régime compte faire la lumière, figure, en bonne place, dit-on, celui de la Pointe de Sangomar. Des audits sont ainsi demandés pour édifier l’opinion sénégalaise. Car, dans certains pays africains, comme le Burkina, l’avion Présidentiel, un patrimoine national, est souvent mis en location et, la manne financière récoltée mise dans les caisses de l’Etat. Il est important de préciser que la majeure partie des chefs d’Etats africains utilisent le même type d’avion : Bœing 27. Pour certains experts de l’aéronautique, le nouveau Président ferait mieux de vendre l’airbus A 319 et faire usage du Bœing 27 aux deux moteurs neufs de super 27 qui prend plus de bagages dans sa soute que l’airbus. Pourtant, après l’achat d’un avion de type airbus A 319 qui n’est rien d’autre que l’un des ex-avions de commandement du gouvernement français, à plus de 20 milliards, des sénégalais s’étaient interrogés sur le devenir de l’ancien avion de commandement du gouvernement sénégalais. Car, vers les années 2003, « la Pointe de Sangomar » avait été réfectionné, à hauteur de 30 milliards F Cfa, ses deux anciens moteurs, déclarés vendus par la presse. Obligeant le gouvernement de Wade à faire venir et exposer les moteurs qui sont repartis, la semaine suivante. Depuis que Wade s’était tapé un autre avion, réfectionné dénommé « La Pointe Saréne », le mystère plane sur « la pointe de Sangomar ». L’ancien gouvernement n’avait plus communiqué dessus.

Rewmi Quotidien
Vendredi 13 Avril 2012 - 08:32

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Affaissement diplomatique

(Par Babacar Justin Ndiaye)(Dakaractu 13/04/2012) « J’ai décidé de vous remettre ma lettre de démission que vous allez remettre aux autorités compétentes, pour permettre l’exercice plein et entier de la disposition de notre article 36 ». Ainsi s’exprime Amadou Toumani Touré qui, en ce début du mois d’avril 2012, quitte la scène politique de son pays sur laquelle il avait fait irruption, un mois de mars 1991, en destituant un autre Général, en l’occurrence, Moussa Traoré. Mais à qui ATT remet sa démission ? Aux neuf sages de la Cour constitutionnelle du Mali ? Non. L’ancien Président du Mali place sort et son destin dans les mains d’un Colonel de gendarmerie devenu le ministre des Affaires Etrangères le plus célèbre d’Afrique de l’Ouest : Djibril Bassolé. Une mélange de Metternich et de Kissinger. Il est au service de Blaise Compaoré qui en a fait un Proconsul dans le Mali en lambeaux, comme jadis, le Général Mc Arthur dans Pacifique.
A Bamako où il a établi ses quartiers, le ministre burkinabé a obtenu la reddition du Capitaine Sanogo, sécurisé l’aéroport et accueilli le Président intérimaire Dioncounda Traoré. Bref, Bassolé régente tout pour le compte de son patron Blaise Comparé, le Bismarck du Sahel. Quelle prouesse diplomatique ! Le Burkina qui était en guerre avec le Mali, en 1986, autour de la bande frontalière et litigieuse de l’Agacher, est maintenant le tuteur du Mali coupé en deux et squatté par des hors-la-loi de toutes nationalités.
Une illustration de la montée en puissance de Ouagadougou dans les espaces mitoyens de l’Afrique de l’Ouest et du Sahara, qui efface ainsi la légendaire diplomatie du Sénégal, longtemps locomotive dans la sous-région. Hier, un nain diplomatiquement anonyme, la Haute Volta du pâle Maurice Yaméogo et du débonnaire Lamizana, est aujourd’hui, un mastodonte géopolitiquement visible et virevoltant. Au point d’éclipser des pays mieux lotis en ressources économiques et humaines comme la Côte d’Ivoire et le Sénégal. Et même le Nigeria géant mais vacillant sous les coups de boutoir du Boko Haram.
En devenant la capitale politique du Mali, Ouagadougou dégage Dakar de l’épicentre de la vie diplomatique. Une longueur d’avance qui constitue le parfait baromètre de l’influence déclinante du Sénégal dans la sous-région où son affaissement a succédé à son rayonnement d’antan. Sur ce dossier malien qui touche aux intérêts vitaux du Sénégal (économiques et sécuritaires) Dakar est fâcheusement à la remorque de capitales (Abidjan, Abuja, Cotonou et Ouagadougou) munies d’agendas établis et exécutés sans le moindre rôle de premier plan pour le gouvernement sénégalais
Certes, le Sénégal était en pré-campagne et en campagne électorales, au début et durant tout le film de la désintégration du voisin de l’Est, mais une durable percée diplomatique reposant sur des acquis solides (prestige des dirigeants et image du Sénégal) aurait imposé aux chefs d’Etat du Bénin, du Burkina, de la Côte d’Ivoire et du Nigeria, une très forte implication – dans l’analyse et dans la prise de décision – de l’unique pays de la sous-région ayant fait ses premiers pas sur la scène internationale, en 1960, dans une entité fédérale dénommée : Mali. Une aventure pionnière en matière d’intégration à laquelle les Etats les plus actifs, aujourd’hui, dans la résolution de la crise malienne, s’étaient farouchement opposés.
Et pourtant, l’héritage n’a pas fait défaut. D’abord, le Président Léopold Sédar Senghor très imbu de méthode avait théorisé et pratiqué le déploiement diplomatique suivant les cercles concentriques. Donc priorité aux Etats voisins avec lesquels il fallait (il faut toujours) tisser des relations de confiance qui sont les meilleurs vecteurs de sécurité pour le Sénégal. Démarche couronnée de succès, sauf du côté de la Guinée-Conakry où les options radicalement révolutionnaires de Sékou Touré s’opposaient aux vues de Senghor. Démarche étendue progressivement au reste de l’Afrique, puis au monde arabe et enfin à l’Asie. N’empêche, les deux épines dorsales de la diplomatie « senhgorienne » ont toujours été les axes Dakar-Paris et Dakar-Rabat. Ensuite, Abdou Diouf a maintenu le cap, en gommant quelques aspérités que l’anticommunisme de Senghor avait créées ici et là. Le Président Diouf a, par exemple, reconnu le gouvernement angolais du Mpla puis fermé le bureau de l’Unita à Dakar. Il a également renforcé la coopération avec les pays arabes modérés et riches (Arabie Saoudite et Koweït) et accru la solidarité avec la Palestine. Ce qui lui a permis d’accueillir, en 1991, le premier sommet de l’OCI en Afrique au sud du Sahara.
En 2000, la rupture a été opérée par Abdoulaye Wade. Positive dans les mobiles (fin du tête-à-tête avec la France et quête tous azimuts des investissements et des transferts de technologie) elle a été catastrophique dans le style. En effet, Wade – qui est un virtuose de la politique et non un orfèvre de l’Etat, encore moins un as de la diplomatie, – a brouillé l’image du pays par un comportement souvent altier. N’a-t-il pas, à Durban, échangé des phrases de feu avec ses collègues, les qualifiant de putschistes ayant troqué leurs treillis contre des costumes pour faire plus démocrates ? Des propos et des péripéties qui sont aux antipodes des manières consacrées par la diplomatie. Laquelle est selon Andrei Gromyko : « L’art de réduire le nombre de ses ennemis et d’augmenter celui de ses amis ». En douze années, la diplomatie « wadienne » a provoqué des reflux de l’audience du Sénégal, respectivement à Conakry (proximité avec Dadis Camara) à Banjul, à Bissau et Nouakchott. Dans ces trois dernières capitales, on n’a ni oublié ni pardonné la petite phrase d’une interview publiée par JA en 2000 : « Je vais en France chercher des armes afin d’obliger les petits pays à respecter le Sénégal »
Par ailleurs, en pratiquant la diplomatie sans frontières – le Sénégal est évidemment libre de nouer avec qui il veut mais avec précautions – Abdoulaye Wade (emporté par sa hardiesse) s’est embarqué avec l’Iran, dans une liaison qui a failli être fatale au travers de la sombre affaire de cargaison d’armes découverte à Lagos en 2010. Ce contact prolongé avec un « roque State » ou Etat voyou selon la terminologie américaine, n’est sûrement pas étranger à la sourde hostilité de Washington qui a débouché sur les critiques abruptes du Sous-secrétaire d’Etat Carson durant tout le processus électoral de février et de mars de 2012.
Mais la goutte d’eau ayant fait déborder le vase africain, a été l’escapade de Benghazi, en 2011, par laquelle Sarkozy a utilisé Wade pour ébrécher le mur africain que l’UA a dressé contre l’Otan. C’est le point de départ d’un isolement accéléré du Sénégal qui a culminé avec les violences préélectorales de Dakar, durant lesquelles Wade (médiateur devant l’Eternel) a fait montre d’une rigidité face à la médiation d’Obasanjo.
Aux dégâts causés par la doctrine et le style, s’ajoute le chambardement provoqué dans l’appareil diplomatique par des nominations abusives qui ont bousculé les gens de la carrière. Et éliminé la crème au profit de la lie. Des promotions d’inspiration népotiste qui ont injecté une dose d’amateurisme aux effets désastreux. Sans oublier l’élargissement spectaculaire et coûteux de la carte diplomatique du Sénégal qui traduit une volonté de présence (présence n’est pas influence) ; mais fait l’impasse sur le reclassement urgent des postes, au vu des évènements maliens, des incertitudes bissau-guinéennes, des problèmes récurrents des pécheurs de Saint-Louis dans les eaux mauritaniennes etc. Et depuis une semaine, les tracasseries subies par la colonie sénégalaise dans les villes de la Mauritanie.
Les contre-performances diplomatiques que la crise malienne met en exergue, inciteront immanquablement le Président Macky Sall à reprendre en main la diplomatie (chasse gardée et constitutionnalisée du chef de l’Etat) afin d’astiquer l’image du Sénégal qui est…le pétrole du Sénégal. Pareille renaissance diplomatique passe par le catapultage des diplomates chevronnés aux commandes de la diplomatie. Le vivier existe. En plus, il est adossé à un héritage incarné encore dans les mémoires par des ministres imposants et des ambassadeurs excellents dont certains sont encore en vie : Me Doudou Thiam, le Professeur Assane Seck, le Docteur Amadou Karim Gaye et, plus près de nous, Moustapha Niasse, Djibo Ka, Boissier Palum, le Malien Gabriel D’Arboussier (premier ambassadeur du Sénégal à Paris) Latyr Kamara (inamovible doyen du corps diplomatique à Addis-abeba) André Guillabert, Claude Absa Diallo etc.
Pour la reconquête d’un leadership sénégalais devenu orphelin sous Wade, il urge de mobiliser la crème des ambassadeurs (y compris certains atteints par la limite d’âge) de la trempe du Général Mountaga Diallo ou de Doudou Salla Diop. Dans le voisinage immédiat (Mali, Mauritanie et les deux Guinée plus la Gambie dans nos intestins) Dakar doit, sans complexes, nommer ses meilleurs plénipotentiaires. Y compris les plus gradés pour justement accomplir des missions extraordinaires. Donc limitées dans le temps mais précieuses pour la stabilité du Sénégal. « La Corrèze avant le Zambèze » s’époumonait le très chauvin journaliste Raymond Cartier. On doit convenir que Bissau est plus importante que Bangkok, malgré les tonnes de riz qui nous arrivent des rizières du golfe de Siam.
Ces correctifs ne dévalueront en aucun cas des axes traditionnellement solides comme Rabat et Paris. C’est précisément à Paris qu’il faut positionner un ambassadeur d’envergure et de valeur, capable de dominer la relation franco sénégalaise vraiment multiforme et ancienne. Les affinités doivent s’effacer devant l’enjeu et l’épaisseur de l’enjeu. Doit-on – au nom d’une parité cosmétique – nommer en France une femme incapable de discuter des questions urgentes de renseignement avec le directeur de la DGSE, et en retirer sans raisons, son prédécesseur Doudou Salla Diop qui a participé aux travaux du 29 mars 1974, ayant débouché sur la révision des accords de défense entre le Sénégal et la France ? La diplomatie ne saurait être l’apanage des copains et des coquins.
Décryptage Par Babacar Justin NDIAYE

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Le nouveau président sénégalais en Gambie et en France

(Xinhuanet 13/04/2012)

DAKAR -- Le nouveau président sénégalais, Macky Sall va effectuer dimanche son premier voyage à l'étranger en se rendant en visite officielle en Gambie, a annoncé jeudi son ministre des Affaires étrangères Maître Alioune Badara Cissé.Le chef de l'Etat sénégalais se rendra, deux jours plus tard, en France, a indiqué M. Cissé au sortir du premier conseil du ministre du nouveau gouvernement.
« Nous avons parlé de la situation au Mali et prévu de nous rendre en Gambie dimanche, puis en France, deux jours après. Nous voulons redonner à la diplomatie de notre pays son lustre d'antan », a-t-il déclaré.
M. Sall avait promis lors de la campagne électorale de se rendre en Gambie et en Guinée-Bissau, deux pays voisins qu'il veut associer à la résolution de la crise casamançaise.

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MBAYE NDIAYE PREND POSSESSION DU MINISTERE DE L’INTERIEUR: Macky «sécurise» ses législatives

(Sud Quotidien 13/04/2012)

Malgré le tollé suscité par sa nomination au poste de ministre de l’Intérieur, le très politique Mbaye Ndiaye de l’Apr a pris possession de son département hier, jeudi 12 avril. Le chargé des affaires électorales de l’Alliance pour la République siégera donc bien à la Place Washington, en remplacement de Me Ousmane Ngom. Contre les recommandations des Assises nationales et contre l’avis de la presque totalité des acteurs politiques favorables à la nomination d’un ministre neutre au département de l’Intérieur, le Président Macky Sall persiste et signe en refusant de dépolitiser la gestion dudit ministère. Histoire certainement d’avoir la mainmise sur l’organisation d’élections législatives (01 juillet) censées déterminantes dans le parachèvement de sa victoire du 25 mars 2012. Le choix au ministère de l’Intérieur de Mbaye Ndiaye, un fidèle d’entre les fidèles qui a choisi de traverser le désert avec lui, au lendemain de sa « défenestration » du perchoir de l’Assemblée nationale, en 2008, n’est certainement pas fortuit pour Macky Sall.
En nommant à ce poste stratégique le directeur des structures de l’Alliance pour la République (Apr), de surcroit le spécialiste des questions électorales de cette formation politique, le tout nouveau chef de l’Etat entend certainement disposer d’un « droit de juridiction » sur un ministère non pas seulement de souveraineté, mais essentiel dans le parachèvement de la victoire de la «Coalition Macky 2012» au second tour de la présidentielle de 2012. Pour cause, c’est le ministère de Mbaye Ndiaye auquel le Président Macky Sall a réaffecté la Direction des Elections depuis avant-hier, mercredi, avec le décret de répartition des services, qui sera chargé d’organiser ces joutes devant envoyer dans la nouvelle assemblée nationale post-alternance les 150 députés du Sénégal.
Or, le contrôle de cette assemblée nationale par la coalition qui soutient Macky Sall, afin de donner les coudées franches à l’exécution des politiques de gouvernement, reste une priorité pour le Président de la République. D’autant que tous les observateurs de la scène politique sont unanimes à reconnaître que le pourcentage des 65, 80% de suffrages valablement exprimés qui a été glané par Macky Sall, le 25 mars, peut se déliter sous les coups de boutoir des listes «fractionnistes», si jamais les partis et coalitions de partis membres de Bennoo Bokk Yaakaar qui ont élu Macky à la Présidence décidaient d’aller séparés aux législatives. Déjà, Bennoo Siggil Senegaal de Moustapha Niasse, crédité de (13,20%) à la présidentielle, veut aller aux législatives sur la base d’une liste de Bennoo Bokk Yaakaar, modulée en fonction des résultats du 1er tour de la présidentielle.
Du côté d’Idrissa Seck, Rewmi et des alliés du maire de Thiès fort de ses 7,86% du 27 février, il se suppute que la volonté d’aller avec une propre liste aux législatives est ancrée. La coalition Bennoo ak Tanor, qui a porté la candidature du secrétaire général du Parti socialiste (11,30%), passerait difficilement à perte et profit son électorat historique au bonheur d’une liste de Bennoo Bokk Yaakaar qui privilégierait les membres de la «Coalition Macky 2012» au détriment des cadres du Parti socialiste. Et là où le bât blesse, c’est qu’on prêterait à Macky Sall l’intention de donner quelque 90 députés à sa coalition d’origine, autant sur les listes départementale que nationale aux législatives.
MBAYE NDIAYE CONTRE TOUS
La conquête de l’Assemblée nationale par la « Coalition Macky 2012 » n’étant pas gagnée pour Macky Sall, eu égard à la nouvelle configuration politique née non pas du second tour où le « Tous contre Wade » a fait mouche à sa faveur mais bien du scrutin du 27 février, il est aisé de comprendre que le leader de l’Apr et actuel chef de l’Etat n’ait pas accepté de se départir de la mainmise sur la cheville ouvrière de l’organisation des législatives. Macky Sall a tacitement confirmé Mbaye Ndiaye au poste de ministre ce l’Intérieur, en le laissant prendre le relais de Me Ousmane Ngom hier, jeudi 12 avril, malgré le tollé suscité par la nomination de ce très politique collaborateur à la place Washington.
Ce faisant, Macky Sall s’est attiré non seulement les foudres des acteurs politiques qui ont toujours contesté la nomination d’un acteur politique au ministère de l’Intérieur, allant même jusqu’à demander avant la présidentielle à Me Abdoulaye Wade de démettre Ousmane Ngom de son poste de ministre de l’Intérieur et d’organisateur des élections. Ce dernier avait trouvé la parade en nommant Cheikh Guèye à la tête d’un ministre chargé des Elections. On connaît la suite. Macky Sall voudrait-il vaille que vaille éviter un sort pareil aux législatives, allant même jusqu’à renier son accord d’entre les deux-tours d’appliquer les conclusions des Assises nationales ?
Des Assises qui avaient clairement indiqué que l’organisation des scrutins, pour plus de transparence, devait être confiée à une personnalité neutre. A deux mois vingt jours de la tenue des législatives, cette préoccupation semble le cadet des soucis du Président Macky Sall.

Publié le 13/04/2012 | 03H02 GMT par Moctar DIENG

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Après l’étape des présidentielles au Sénégal: le nécessaire élan patriotique dans la gestion des affaires

(Sud Quotidien 13/04/2012)

Le Sénégal vient de vivre, après le deuxième tour des élections présidentielles tenues le 25 Mars 2012, un tournant décisif de son histoire démocratique. Combien étions-nous à avoir peur de l’issue du scrutin ? Combien de sénégalais et de sénégalaises avaient souhaité de voir un écart considérable entre les deux (02) candidats pour éviter toutes tentatives de contestation, source de violence ? Combien d’observateurs se disant avertis prédisaient le chaos pour le Sénégal ?Grand a été notre soulagement après la publication des premières tendances et après le coup de fil de Mr Abdoulaye Wade en direction de Mr Macky Sall. Ainsi, déjà le 26 Mars 2012, Dakar s’est réveillé dans le calme et la bonne humeur et donnait l’image d’une capitale paisible. Les oiseaux de mauvaise augure et autres charognards de la démocratie en quête de dividendes peuvent guetter d’autres enfers à pacifier ! Les différentes parties prenantes au processus électoral ont transcendé leurs différences au nom de l’intérêt supérieur de la Patrie.
- Félicitations Mr le Président Macky Sall pour cette sympathie populaire autour de votre personne!
- Bravo au candidat de la coalition FAL Me Abdoulaye Wade pour avoir accepté la défaite et soulagé les esprits!
-Chapeau au Peuple Sénégalais pour avoir compris la force de la carte d’électeur dans une démocratie!
- Merci à toutes les personnes éprises de paix qui, de par leurs prières silencieuses, ont contribué à cette situation apaisée durant tout le processus électoral !
Oui, le Sénégal a des valeurs et des richesses à préserver ! Et il a montré, en Afrique, que l’alternance générationnelle est possible sans effusion de sang et sans mobilisation effective et visible de la communauté internationale.
Globalement et de l’avis de la plupart des parties prenantes au processus électoral, le scrutin s’est tenu dans les règles de l’art et il a été noté :
la maîtrise étonnante du processus électoral par les autorités administratives ;
la disponibilité du matériel électoral à date et heure échues ;
la grande mobilisation et la détermination du peuple sénégalais debout comme un seul Homme pour exprimer et sécuriser son choix ou son vote. Une page vient d’être tournée avec l’élection massive, transparente et incontestée du 4ème Président de la République du Sénégal, son Excellence Mr Macky SALL. La rupture annoncée se matérialise. Et elle doit se manifester et être visible à tous les niveaux individuel et collectif ! L’effort de chaque citoyen et de chaque citoyenne en vue de la consolidation de la démocratie a payé. Cet effort collectif a animé chacun et chacune d’entre nous.
Le citoyen sénégalais est conscient de la force de sa carte d’électeur et a su transcender l’ignoble tentation exercée par de piètres politiciens postés en embuscade dès l’aube du 25 Mars 2012 pour acheter des cartes d’électeur ou des bulletins de vote du camp adverse. Ces responsables politiques, atteints de cécité intellectuelle et tels des guichets automatiques ou distributeurs de billets de banque, ont gaspillé leurs énergies malveillantes tristement et vainement.
Dommage qu’ils n’aient pas compris et décrypté les messages lancés par la population sénégalaise en quête de changement !!! Elle l’a voulu et elle l’a eu. Son Excellence le Président Macky SALL a remplacé Me Abdoulaye Wade au prix d’un effort collectif, d’un consensus âprement recherché. Certes, le Président SALL a gagné par le biais d’une large coalition dénommée « Benno Bokk Yakaar » ou les forces du changement mais la logique du « gagner ensemble » devrait-elle prévaloir jusqu’à vouloir « gouverner ensemble » à tout prix ?
La position du nouveau président ne doit pas être confortable ! Et les alliés ne doivent en aucun cas donner l’impression d’un gouvernement de partage !!! Nous avons un pacte républicain à préserver et à sécuriser. Et cette sécurisation passe par un changement de paradigmes et par la référence à un certain nombre de valeurs de gouvernance jadis existantes mais jamais promues et valorisées. Ces valeurs systématisées dès le Préambule de la Constitution sous-tendent notre devise, la devise de notre République qui est « Un peuple- Un but – Une Foi ».
Les défis sont immenses à quelque niveau et position où l’on se trouve et peuvent être classés en trois (03) catégories.
1ère catégorie : les défis opérationnels et basiques liés à l’amélioration des conditions de vie des sénégalais et des sénégalaises :
A quelqu’un qui a faim, qui a soif et qui est endetté, on ne peut pas demander d’avoir une vison à long terme ou d’attendre une solution lointaine. Le latin dit bien : « primum vivere, deide filosofare » : vivre d’abord, philosopher après. Ce dont le peuple a besoin d’urgence, c’est des mesures hardies et concrètes pouvant impacter positivement sur son vécu quotidien. Les sénégalais et sénégalaises ont adhéré au Programme « Yoonu Yokouté » du leader de la Coalition « Benno Bokk Yakaar » à hauteur de 65%. Par ce biais, un contrat de confiance s’est trouvé scellé entre le Peuple et les Forces du Changement représentées par Mr Macky Sall. Certes, les défis sont énormes et il est illusoire de vouloir tout régler tout de suite. Il faut prioriser et s’organiser pour réaliser ces priorités.
La priorité première est la réduction des denrées et produits de première nécessité (riz, sucre, huile, gaz butane, etc. ) dans des proportions significatives ;
La seconde priorité est la résolution de la crise dans le secteur de l’éducation. Sauvez l’année Mr Le Président par le biais d’une concertation nationale. Mesdames, Messieurs du corps enseignant, le Sénégal ne peut pas se permettre de subir une année blanche après celle de 1988 ou une année invalide ;
La troisième priorité est la prise en charge du monde rural : il faut garantir l’accès transparent et équitable aux intrants aux paysans (hommes et femmes) et combattre toute forme de corruption dans ce domaine ;
La quatrième priorité est la gestion des inondations en Banlieue et à l’intérieur du Pays.
2ème catégorie : les défis stratégiques liés à la préservation des fondamentaux de la démocratie : Le défi majeur est relatif à la préservation du caractère sacré de la Constitution, Charte Fondamentale du Sénégal. A cela s’ajoute la réhabilitation des institutions profanées par des pratiques peu républicaines. Les institutions, socle de la République, constituent des fondamentaux que le 4ème Président doit préserver. Combien de fois ont-elles subi des opérations de lifting sans que l’essence ne soit vidée de sa substance ? Et au nom de ce défi, nos gouvernants actuels ne doivent point se comporter comme des chefs de parti alliés mais comme les représentants du peuple avec qui ils sont liés par un pacte républicain de confiance qui sera apprécié à la lumière de leur performance.
3éme catégorie : les défis liés à la gouvernance
Les élections présidentielles de Mars 2012 ont promu le citoyen comme nouvelle force vive avec laquelle il faut compter. La perte de vitesse des partis politiques pris individuellement est bien réelle. La logique des coalitions a gagné au détriment des individualités. La leçon à tirer est la fin de la gestion isolée et solitaire du pouvoir au Sénégal. La diaspora, les medias, l’internet à travers les réseaux sociaux via Facebook, Twitter, Viadeo,… etc. s’invitent au débat. Et l’enjeu pour le 4ème Président de la République et son gouvernement est comment concilier ces logiques dans une perspective de gouvernance inclusive ?
Le minimum souhaitable pour une démocratie vivace, c’est qu’au-delà de cette séparation des pouvoirs promue par Montesquieu entre l’exécutif, le législatif et le judiciaire, qu’ il ait un Pouvoir qui gouverne, une Opposition qui s’oppose et s’allie au besoin et une société civile neutre, qualifiée, responsable et non partisane. Sous cette enseigne, les alliés du Président Macky Sall doivent nécessairement se préparer, après cette période de grâce et de transition, à regagner leur terrain de prédilection c’est - à-dire l’Opposition au nom de l’amour de la Patrie. Des sentinelles républicaines doivent surveiller l’exercice du pouvoir, soutenir, encourager et, au besoin, alerter, rappeler à l’ordre, dénoncer fermement.
Les alliés doivent y penser dès à présent et garantir que des réflexions sérieuses au niveau des différents états majors soient entamées pour s’assurer de la nécessaire alternance générationnelle dans les partis. Le changement interne est inéluctable et c’est maintenant qu’il faut l’envisager. Face à ce constat, la palette d’options n’est pas large et les états majors ont le loisir de :
se préparer et affronter le changement ;
s’adapter ou disparaitre ;
Refuser le changement ou l’alternance et subir l’émiettement.
Chers alliés, mettez à l’aise le Président Macky Sall et préparez- vous à revoir le dispositif organisationnel de vos partis et à donner une touche de jeunesse à vos structures !!! Après les élections législatives, les partis politiques qui n’ont pas encore organisé des primaires doivent le faire en toute transparence et en toute élégance. Et aujourd’hui, ce n’est pas parce que tel ou tel parti ou responsable de parti a aidé à la réalisation de l’alternance générationnelle à la tête de l’Etat qu’il doit obligatoirement avoir un poste de Ministre, avoir une récompense à hauteur de sa contribution. Est-il possible Mesdames, Messieurs de servir l’Etat, d’être au service de la Nation en dehors de la position ministérielle ? Il n’y a pas de gâteau à partager mais un Etat à gouverner, des institutions à préserver, des acquis à sécuriser et des défis à relever.
Il faut savoir raison garder et éviter de reproduire les mêmes tares qui ont été fatales au régime de Wade.
La gouvernance inclusive nécessite contact c’est –à-dire proximité et rétroaction ou feed back. Cette période de grâce doit être utilisée pour promouvoir des stratégies de proximité et bannir l’arrogance et l’incompétence comme mode de gouvernance.
Les défis et enjeux sont énormes mais progressivement et sûrement le Sénégal peut y arriver.

Madame Awa Gueye
Juriste
Experte en développement
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