mardi 12 juin 2012

Sénégal: campagne pour les législatives, en pleine polémique sur des audits

DAKAR — Le Sénégal entre dimanche en campagne pour les législatives du 1er juillet en pleine controverse sur les audits et auditions de personnalités de l'ex-régime dénoncés par l'opposition comme un "harcèlement", plus de deux mois après l'élection du président Macky Sall.
Vingt-quatre listes de partis et coalitions de partis participent à ce scrutin législatif visant à élire pour cinq ans 150 députés. C'est le premier test de popularité de la majorité présidentielle après la victoire de M. Sall le 25 mars face à Abdoulaye Wade, qui était au pouvoir depuis douze ans.
La coalition présidentielle part favorite pour ce scrutin malgré des défections de responsables ayant décidé de se présenter sous leur propre bannière.
Après un court état de grâce, elle espère rallier la majorité des suffrages après des mesures gouvernementales relatives notamment à une baisse des prix de denrées de base et une volonté de rationalisation des dépenses de l'Etat ayant conduit à la suppression de 59 agences et directions étatiques jugées "budgétivores".
Ces mesures ont été dénoncées par le Parti démocratique sénégalais (PDS, ex-pouvoir) comme des "effets d'annonce".
En lice, on compte notamment des listes du PDS, majoritaire dans l'actuelle Assemblée élue en 2007, mais aussi de dissidents de ce parti conduits par le président du Sénat et dauphin constitutionnel, Pape Diop, et de nombreux responsables mécontents des investitures.
Les 24 listes ont respecté la loi sur la parité hommes/femmes votée en mai 2010 sous M. Wade pour favoriser l'accès des femmes dans les organes de décision.
Plus de deux mois après une présidentielle très disputée, ce nouveau rendez-vous électoral ne suscite "pas encore d'engouement", souligne l'hebdomadaire privé Nouvel Horizon, l'actualité étant plutôt focalisée sur les audits lancés par le nouveau pouvoir.
"Enrichissement illicite"
Le président du Sénat, ex-responsable du PDS, et plusieurs responsables de l'ex-pouvoir dont d'anciens ministres ont été ces derniers jours interrogés dans des enquêtes sur leur gestion passée. D'autres auditions sont attendues.
Une Cour de répression de "l'enrichissement illicite" a été récemment mise en place pour récupérer l'argent et les biens mal acquis et poursuivre les auteurs de détournement.
Les nouvelles autorités ont également récupéré plusieurs dizaines de véhicules illégalement détenus, selon elles, par des personnalités de l'ex-régime.
Des responsables du PDS accusent le pouvoir d'avoir lancé ces audits pour les "intimider et harceler" à la veille des législatives et pour masquer son "incapacité à satisfaire ses promesses de campagne".
"C'est grave que Macky (Sall) saisisse mes véhicules pour faire tranquillement sa campagne. Si on ne nous rend pas nos voitures, il n'y aura pas d'élections", a déclaré mercredi Abdoulaye Wade, annonçant notamment des marches de protestation.
Pour El Hadji Amadou Sall, responsable du PDS et ancien ministre de la Justice, "Macky Sall doit lui aussi être audité. Nous avons vu dans (sa) déclaration de patrimoine qu'il a été évalué à plus de 4 milliards (FCFA, près de 6,1 millions d'euros). En 2000, il était locataire. Il a maintenant des immeubles jusqu'aux Etats-Unis".
"Je vais demander au groupe parlementaire du PDS de proposer à l'Assemblée (nationale) une résolution de mise en accusation pour haute trahison fondée sur l'origine illicite du patrimoine du président Macky Sall", a-t-il dit sans préciser de date.
Face à la polémique sur les audits, Macky Sall a exhorté au calme: "Ceux qui n'ont rien à se reprocher doivent être calmes parce que rien ne pourra leur arriver. Nous ne sommes pas une République bananière".

Sénégal : Koto s'en remet à la FSF

Rédaction Football365.fr / FootSud
lundi 11 juin 2012 - 12h51
Le sélectionneur intérimaire du Sénégal, Joseph Koto, a indiqué, dimanche à son retour à Dakar, avoir termina sa mission et dit se remettre à la disposition de la Fédération sénégalaise de football (FSF).         
« Avec cette rencontre contre l’Ouganda, je viens de terminer l’intérim que la Fédération m’avait confié », a rappelé le technicien sénégalais nommé intérimaire après le renoncement du Français Pierre Lechantre. « Nous avons, avec les autres membres du staff, bossé sur un projet et les joueurs ont adhéré. Nous avions appris le métier et fait le nécessaire pour arriver à ce niveau », a-t-il ajouté.
A son bilan, Koto, assisté de Karim Séga Diouf, a gagné deux matchs contre le Maroc (1-0) et le Liberia (3-1) et fait match nul à Kampala contre l’Ouganda (1-1). La FSF va maintenant trancher : soit continuer de faire confiance au staff actuel, soit recruter un technicien étranger.
P.J (Rédaction Football365/FootSud)

LEGISLATIVES AU SENEGAL : Le dernier combat de Wade

Depuis le 10 juin 2012, le Sénégal est à nouveau en campagne électorale et ce, pour 19 jours. Cette fois, ce qui fait courir les politiciens auprès des citoyens, ce sont les élections législatives du 1er juillet. Ce qui est en jeu ici, c’est le renouvellement des 150 locataires de l’Assemblée nationale sénégalaise qui avaient été élus en 2007 pour un mandat de 5 ans. Sur la ligne de départ de cette compétition politique majeure, il y a 173 partis qui présentent en tout 24 listes de candidats. Au nombre des prétendants, il y a la grande coalition Benno Bokk Yakaar formée autour du président Macky Sall, vainqueur de l’élection présidentielle de février-mars dernier.
Il s’agit de partis et de formations politiques comme Benno Siggil Senegaal de Moustapha Niasse, Benno Ak Tannor de Ousmane Tannor Dieng, Rewmi de Idrissa Seck qui ont décidé de continuer à apporter leur soutien à Macky Sall afin qu’il ait une majorité confortable à l’Assemblée nationale. Le « tous pour un » de la présidentielle continue toujours alors que, pour ce genre de consultation, c’est le « chacun pour soi » qui est généralement de rigueur. L’unité de partis d’obédience et d’idéologies diverses semble avoir eu raison des ego. Mais à y voir de près, c’est le « tout sauf Wade », le slogan de ralliement lors de la présidentielle, qui se poursuit toujours.
En effet, tous ceux qui se sont ligués pour battre Abdoulaye Wade à la dernière présidentielle veulent visiblement que le parti de l’ancien chef de l’Etat boive l’humiliation jusqu’à la lie. Il s’agit d’un prolongement de la bataille de la présidentielle aux législatives pour empêcher, par tous les moyens, le Parti démocratique sénégalais de remporter le 3e tour de la confrontation. Car, alors que l’on pensait qu’il allait prendre sa retraite au lendemain de l’élection présidentielle, Wade a vite revêtu ses habits d’opposant et a engagé le combat des législatives. Il a récupéré les commandes de son parti et piloté la confection des listes électorales. Et comme il fallait s’y attendre, son attitude a suscité des mécontentements et des dissensions. Ces contestations fragilisent l’ancien parti au pouvoir.
Des dissidents comme le président du sénat, Pape Diop, le président de l’Assemblée nationale, Mamadou Seck ou encore le président du Conseil économique et social (CES), Ousmane Masseck Ndiaye, ont préféré se présenter sur la liste de l’alliance Bokk Guiss Guiss (vision commune en wolof). Dans ces conditions, on se demande comment le PDS pourrait vraiment faire un score honorable c’est-à-dire contrecarrer le « tuk guili » (raz-de-marée) que prépare le camp d’en face. Si jamais c’est le cas, ce sera la deuxième défaite de Wade après celle de la présidentielle. Nul doute qu’en s’engageant de la sorte dans les législatives pour lesquelles il n’est pas candidat, Wade espère gagner son dernier combat politique.
Et, de ce fait, sortir d’une manière honorable de l’arène. Il oublie qu’il est difficile d’être dans une arène sans prendre des coups. Et la tentation de les rendre étant grande, il y a de fortes chances qu’on y reste pour longtemps. Sans aucun doute, Wade a suffisamment montré qu’il n’est pas un homme qui abdique facilement.

Séni DABO
Le Pays
lefaso.net

Ouganda-Sénégal 1-1 Le match nul de Mohamed Benouza

Nul, voilà le résultat qui a sanctionné le match Ouganda/Sénégal, mais également, la prestation de l’arbitre algérien qui a officié à cette rencontre. Finalement, les Lions n’ont rien pu faire que se contenter du partage des points, avec les « Cranes » qu’ils auraient pu battre, s’il n’y avait pas eu ce pénalty imaginaire offert par Mohamed Benouza.
Ouganda-Sénégal 1-1  Le match nul de Mohamed Benouza
Les Lions étaient avertis. Le match qui les opposait aux « Cranes », pour la deuxième journée des éliminatoires du Mondial 2014, serait tout sauf une partie de plaisir.
A l’arrivée, les coéquipiers de Papiss Demba Cissé, qui se sont présentés, samedi dernier, au Namboole stadium, avec la ferme résolution d’empocher les trois points de la victoire, pour sécuriser leur place de leader, ont dû se contenter d’un petit match nul.
Un résultat qui laisse l’équipe du Sénégal sur sa faim mais, qui est perçu comme une performance par l’équipe ougandaise, heureuse de s’en être sortie, avec ce point du nul.
D’autant que, tout au long de la partie, le Sénégal aura imprimé sa domination, concrétisée par cette ouverture du score, à la 35e minute par Papiss Demba Cissé, qui a répondu présent pour ce match.
Le capitaine des Lions, très attendu par les Ougandais, après le match contre le Libéria à Dakar, au cours duquel, il n‘aura marqué le moindre but, a ouvert la voie du succès à ses coéquipiers, grâce à une belle action de Dame Ndoye.
Par la suite, le Sénégal a, plusieurs fois, eu l’opportunité de faire le break, avec plusieurs occasions ratées.
La défense angolaise continuera, au retour des vestiaires, à repousser les assauts des attaquants sénégalais, emmenés par Souleymane Camara, titulaire pour cette rencontre.
Mais, les « Lions » pèchent toujours dans la finition. La malchance poursuivra les poulains de Joseph Koto, jusqu’à la 87e minute où l’arbitre Mohamed Benouza offre un pénalty imaginaire à l’équipe ougandaise, sur un plateau d’argent. Une aubaine pour Godffrey Walusimbi qui ajuste Ousmane Mané, pour égaliser.
Pour les minutes qui restent, l'équipe sénégalaise bataillera ferme pour ne pas prendre un deuxième but qu’ils ont failli encaisser, en toute fin de partie.

Amadou Lamine MBAYE
REWMI QUOTIDIEN