lundi 25 mars 2013

En visite au SENEGAL : Christiane Taubira magnifie les Maisons de justice

Les ministres sénégalais et français de la Justice, Aminata Touré et Christiane Taubira, ont visité dans la matinée du samedi, en compagnie de l’ambassadeur de France au Sénégal Nicolas Normand, la maison de Justice de Rufisque. Une occasion pour les deux Gardes des Sceaux de s’enquérir du travail qui se fait dans ces institutions sociales décentralisées.
Les deux ministres et leur délégation ont été accueillis par les autorités locales et la coordonnatrice de la Maison de justice, Mme Dieynaba Bâ, en présence des populations dont des femmes et des élèves. Très heureuse de fouler le sol de cette ville historique, le ministre français a indiqué que la justice a un rôle important à jouer pour tous les citoyens. «La justice doit être juste, proche des citoyens et les mettre en confiance, quel que soit leur rang social. Elle doit être efficace. Elle doit être rendue dans les délais raisonnables, même si cela demande beaucoup d’investigations pour trouver la vérité», a dit Christiane Taubira. Elle a relevé que les violences conjugales concernant surtout les femmes sont inexcusables. «Le droit interdit toutes formes de violence», a-t-elle réaffirmé. Sur les maisons de justice, Christiane Taubira a dit qu’elles restent une belle conquête démocratique pour le Sénégal et a tenu à rendre un vibrant hommage à son homologue sénégalais, Aminata Touré, «pour son travail remarquable, depuis qu’elle occupe le département de la justice de son pays». En réponse, cette dernière a dit mesurer tout l’intérêt qu’elle attache à la justice sénégalaise et à ses maisons décentralisées en particulier. «Les maisons de justice ont été mises en place dans le cadre du Programme sectoriel justice (Psj), afin de rapprocher le service public de la justice des citoyens, en améliorant son accessibilité surtout pour les couches les plus vulnérables de la population», a indiqué Aminata Touré.
L’accès au droit pour tous les citoyens
Selon la garde des Sceaux sénégalaise, les maisons de justice ont pour mission de rendre effectif l’accès au droit pour les citoyens, de traiter les petits conflits de voisinage par le biais de la médiation et de la conciliation. Elles font aussi de la prévention en ce qui concerne la délinquance juvénile, à travers la mise en place de micro projets à vocation sociale tournés vers la formation de jeunes ou la sensibilisation sur un certain nombre de thématiques visant à apaiser le climat social.
Les maisons de justice fonctionnent, si l’on en croit Aminata Touré, selon les principes suivants : la gratuité, le partenariat et l’adaptation des réponses apportées aux réalités sociales.
Auparavant, l’adjoint du maire de Rufisque, Meïssa Ndiaye, a saisi l’opportunité pour retracer l’histoire coloniale de cette ville et louer son fonctionnement «grâce à l’appui de la coopération française». Il a noté le partenariat entre Rufisque et les villes françaises de Nantes, Aulnay-sous-Bois, etc. Meïssa Ndiaye a aussi abordé les activités que joue la maison de justice, notamment la médiation en toute discrétion qui a toujours fonctionné au sein de la société traditionnelle sénégalaise. Des propos étayés par la coordonnatrice Dieynaba Bâ qui a soutenu que «la justice est une préoccupation sociale majeure pour les populations». Selon elle, «la maison de Rufisque a aidé à régler bien des conflits, par les nombreuses médiations qu’elle a eu à faire, et à lutter contre la délinquance juvénile à travers les sensibilisations en milieu scolaire et autres formes de violence».

Aminata Touré dresse un bilan positif
Le Sénégal compte onze maisons de justice à travers le territoire national. En 2012, il y a eu 9.227 dossiers de médiation dont 7.233 ont abouti à une réconciliation, soit un taux moyen de réussite de 78,38%. «Elles ont accueilli, informé et orienté, durant la même période, 18.015 personnes. Ce qui veut dire qu’au moins 36.469 usagers ont fréquenté les maisons de justice durant l’année dernière».
Par ailleurs, a ajouté le ministre, en ce qui concerne les créances, ces maisons ont permis de recouvrer près de 188.058.859 de francs Cfa. «Et dans ce lot, celle de Rufisque a joué un rôle très important, si l’on en croit les statistiques rendues publiques par la coordonnatrice, Dieynaba Bâ». Elle s’est dite heureuse de constater que si l’on compare l’activité des maisons de justice entre 2011 et 2012, il y a une nette évolution avec une augmentation en valeur relative, notamment sur les droits des personnes avec 49,75%, les dossiers de médiation (20,13%,), le nombre d’usagers (34,76%) et les créances recouvrées pour une valeur montante de 21.680.585 de francs.
«Si ce bilan a été positif, nous le devons à l’appui multiforme de la Coopération française et des collectivités locales. C’est pour cette raison que nous ambitionnons d’étendre ce dispositif qui a fini de démontrer son utilité aux zones rurales, pour atteindre les populations qui ont le plus de difficultés à accéder au service public de justice», a-t-elle indiqué.

Cheikh M. COLY
lesoleil.sn


dimanche 24 mars 2013

Pétrole: 90 millions de dollars annoncés au Sénégal

(Ouestaf 23/03/2013)
Ouestafnews - La compagnie britannique Cairn Energy vient d’annoncer un investissement de 90 millions de dollars pour la recherche pétrolière aux larges des côtes sénégalaises.
« L’exploitation de cette superficie constitue un pas stratégique pour Cairn Energy et en tant que exploitant nous avons là un potentiel de plus d’un milliards et demi de barils »,’ a indiqué Simon Thompson, le directeur exécutif de Cairn.
Les activités vont commencer avec l’exploitation d’un premier puits pour un montant total de 90 millions de dollars, totalement pris charge par Cairn Energy, précise le site de l’entreprise.
Cet investissement permettra à Cairn Energy de récupérer 65 % des parts sur les trois blocs offshore situés dans les zones frontalières avec la Guinée-Bissau et la Mauritanie.
Les entreprises australienne Far limited et sénégalaise Petrosen qui étaient en joint-venture sur ces zones d’exploration d’une superficie totale de 7490 km2 se retrouvent avec respectivement 25 et 10% des parts.
La côte ouest africaine est considérée par beaucoup d’experts comme un futur hub pétrolier, après la découverte de brut en grande quantité en 2007 au Ghana et celles annoncées au Liberia et en Côte d’Ivoire beaucoup d’investisseurs se ruent désormais sur cette partie du continent.
En Janvier 2013, la compagnie britannique Tullow oil, présente au Ghana, et en Mauritanie a aussi conclu un investissement de 27 millions de dollars pour la recherche en Guinée Conakry.
Grosse tache noire dans ces projets d’investissement, les contrats signés dans ce domaine restent souvent nébuleux et gérés en catimini par une poignée d’individus, ne profitant que dans de rares cas à la grande masse de citoyens des pays concernés.

Vendredi 22 Mars 2013
Ouestaf News

© Copyright Ouestaf

Forte baisse du déficit commercial du Sénégal

Le déficit commercial du Sénégal s’est fortement comprimé de 105,8 milliards FCFA (environ 211,600 millions de dollars), a-t-on appris samedi auprès de la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE) basée à Dakar
Ce déficit s'est établi à 106,1 milliards FCFA contre 211,9 milliards FCFA en décembre 2012 (1 FCFA équivaut à 0,0020 dollar). « Cette situation reflète une baisse plus importante des importations (moins 110 milliards FCFA) que celle des exportations (moins 4,2 milliards) entre décembre 2012 et janvier 2013 », note la DPEE.
Le taux de couverture des importations par les exportations s'est ainsi amélioré de 15,4 points de pourcentage en s'établissant à 47,5% en janvier 2013 contre 32,1% le mois précédent.
Les exportations de biens sont estimées à 96,2 milliards contre 100,4 milliards en décembre 2012, soit une baisse de 4,2%.
La DPEE impute cette situation au repli, en variation mensuel, des ventes à l'étranger d'or brut (moins 13,6 milliards), d'acide phosphorique (moins 5,9 milliards) et de produits pétroliers (moins 2,2 milliards). Cette contre-performance a, toutefois, été atténuée par le renforcement des exportations de produits alimentaires (plus 8,1 milliards).
Concernant les importations de biens, elles sont passées de 312,3 milliards en décembre 2012 à 202,3 milliards en janvier 2013, soit un repli de 35,2%. « Ce recul est le résultat de la baisse quasi-généralisée de la valeur des importations des principaux produits à l'exception des machines, appareils et moteurs (plus 5,4 milliards) », explique la DPEE.
Concernant les importations de produits pétroliers et de véhicules, matériels de transport et pièces détachées automobiles, elles ont enregistré les plus fortes baisses durant la période sous revue avec des taux respectifs de 80,1% et 57%.
De leur côté, les importations de produits alimentaires ont subi une baisse moins prononcée de moins 10,9%, imputable essentiellement aux « froments et méteil » (moins 5 milliards) et aux « huiles et graisses animales et végétales » (moins 3,5 milliards), en liaison avec les résultats de la compagne agricole 2012/2013.
Source: APAnews
lesoleil.sn

[Video] Sénégal-Angola: 1-1: à l’image de Demba Ba, des Lions pas rassurants, malgré tout, leaders

Le Sénégal et l’Angola ont fait match nul, samedi, à Conakry, en match comptant pour les éliminatoires de la coupe du monde 2014.
Les Lions du Sénégal avaient ouvert le score à la 38e minute, par Moussa Sow, avant de voir leurs espoirs de doubler la mise s’envoler avec le penalty raté par Demba Bâ, à la 49e minute.
Dominés dans le jeu, les Angolais n’en baisseront pas pour autant les armes. Et ils verront leurs efforts récompensés à la 75e, grâce à Amaro Costa.
Malgré ce nul, les Lions restent leaders du groupe J, avec deux points de plus que leurs adversaires du jour.
L’équipe du Sénégal est passée à côté de la correctionnelle ce samedi à Conakry, lors de son match contre l’Angola qu’elle aurait pourtant dû gagner, laissant filer sa chance après avoir manqué un penalty qui aurait pu tuer la rencontre, pour ensuite s’exposer en se faisant rejoindre et risquer une défaite face à une équipe angolaise qui a mieux maîtrisée la 2-ème période.
Buts
Sénégal : Moussa Sow à la 40-ème minute, Angola : Amandio Costa à la 75-ème minute
Sénégal : Bouna Coundoul – Cheilh Mbengue, Lamine Sané, Bayal Sall, Zargo Touré – Idrissa Gana Guèye – Mohamed Diamé, Pape Kouly Diop (Mame B. Diouf, 88-ème) – Sadio Mané, Demba Ba (Papiss Demba Cissé, 77-ème) Moussa Sow (Issiar Dia, 67-ème)
Entraîneur : Alain Giresse
Angola : Landu Mavanga – Masunguna Afonso, Fabricio Mafuta, Manuel Gaspar, Mario Oliveira – Adriano Nicolau, Hermenegildo Bartolomeu (Dokivaldo Dias, 79-ème), Kegio Zalata (Ricardo Estevao, 46-ème), Bartolemeu Quissanga – Amandio Costa, Mateus Costa (Antonio Casule, 90-ème)
Entraîneur : Gustavo Ferrin
Arbitres : Néant Alioum (CAM) assisté d’Evarist Menkaoundé (CAM) et Algam Edibi (NIG)
Avertissements :
Sénégal : Sadio Mané 62-ème minute
Angola : Bartolomeu Quissanga (39-ème), Landu Mavanga (90-ème)
Les Lions n’y arrivent toujours pas. Malgré le grand soutien des autorités guinéennes, de leurs supporters venus en masse et des ressortissants sénégalais vivant en Guinée, l’équipe nationale est passée encore à côté de son sujet.
Même si elle a ouvert le score à la 40-ème minute grâce à Moussa Sow, le Sénégal n’a jamais su prendre l’ascendant sur la partie, malgré les nombreuses absences côté angolais et le manque de compétition des joueurs locaux, selon leur sélectionneur.
Et s’il est vrai que le penalty manqué par Demba Ba à la 49-ème, a rendu plus difficile le match pour les Lions tout en gonflant le moral des Angolais, ces derniers méritaient largement de partir avec un résultat positif, tellement ils ont joué crânement leurs chances.
Ainsi, après l’égalisation à la suite d’un coup franc d’école à la 75-ème minute, les Palancas Negras ont continué à jouer au grand étonnement du public, et ils auraient pu mériter d’un penalty sur un tirage d’un maillot de Bayal Sall vers les cinq dernières minutes de la partie.
L’arbitre sifflait une simulation au grand désarroi de la partie angolaise.
Et les entrées en jeu d’Issiar Dia, de Papiss Demba Cissé et de Mame Biram Diouf, ne permirent au public que de contempler la beauté de l’effectif sans plus puisque ces derniers ne sont pas arrivés à faire la décision.

Cliquer ici pour regarder le pénalty raté par Demba Ba:
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xalimasn.com
 

Mondial 2014 : le Sénégal accroché par l’Angola

Par RFI
L’équipe du Sénégal a dû partager les points avec celle d’Angola, ce 23 mars 2013 à Conakry, en éliminatoires pour la Coupe du monde 2014. Les Sénégalais, qui étaient contraints de jouer en Guinée, ont dominé, ratant même un penalty, avant d’être rejoints au score à 1-1 par les Angolais.
Les Sénégalais risquent de s’en mordre les doigts. L’équipe du Sénégal a concédé le nul 1-1 face à celle d’Angola après avoir eu les occasions de plier le match, ce 23 mars 2013 à Conakry.

 
©® FIFA

La rencontre, disputée en Guinée en raison de la suspension du stade de Dakar, a tourné à l’avantage des Lions de la Téranga à la 39e minute. L’attaquant Moussa Sow ouvre le score juste avant la pause.
En début de seconde période, le Sénégal obtient un penalty pour une faute de main angolaise. Demba Ba se charge de le tirer mais le portier des Palancas negras refuse la sentence.
Sans doute galvanisés par cet arrêt, les Angolais égalisent à la 75e minute via Amaro. Ils arrachent leur troisième nul en trois rencontres. Les Sénégalais, eux, conservent au moins provisoirement la première place du groupe J. En attendant le résultat de Liberia-Ouganda, ce 24 mars.

23 mars 2013 -
Sénégal - Angola 1-1
24 mars 2013 -
Liberia - Ouganda



2 juin 2012 -
Sénégal - Libéria 3-1
3 juin 2012 -
Angola - Ouganda 1-1
9 juin 2012 -
Ouganda - Sénégal 1-1
10 juin 2012 -
Libéria - Angola 0-0

EquipesJGNDBCDiff.Pts
1. Sénégal312053+25
2.Angola30302203
3. Ouganda20202202
4. Liberia201113-21
J : joués ; G : gagnés ; N : nuls ; D : défaites ; B : buts marqués ; C : encaissés ; Diff. : différence de buts ; Pts : points

rfi.fr

samedi 16 mars 2013

Sénégal - Trois étudiants tentent de s'immoler pour réclamer leur admission en master

Trois étudiants en licence de géographie ont tenté de s'immoler vendredi à l'université Cheikh Anta Diop de Dakar, pour réclamer leur admission en master, rapporte Radio Sénégal.
Les trois étudiants, qui souffrent de brûlures graves, ont été évacés d'urgence dans un hôpital dakarois.
Des étudiants du département de géographie, évalués à 25 personnes, ont entamé fin février une grève de la faim pour réclamer leur admission en année de master.
La semaine dernière, les autorités de l'université avait refusé leur demande et avait indiqué qu'elles ne comptaient pas revenir sur les délibérations à l'issue desquelles ces étudiants n'ont pas été autorisés à s'inscrire en année de master.

Xinhua
afreeknews.com

Le Sénégal pourrait-il connaître le sort du Mali ?


Depuis quelques mois, la carte des conseils aux voyageurs du Sahel du ministère des Affaires étrangères s'empourpre. Du jaune, elle a viré au orange, puis au rouge. Les consignes sont impératives : pas question d'aller au Mali ou au Nigeria, et évitez de mettre les pieds au Tchad. L'otage français passe pour une denrée prisée dans cette vaste région qui borde le sud du Sahara. Dans tout le Sahel ? Non. A mieux regarder la carte, un petit confetti jaune résiste sur les rives de l'océan Atlantique. Le Sénégal, avec ses plages de sable blanc, ses 18 000 Français expatriés et son légendaire sens de l'hospitalité, la "teranga" en wolof.
Les zones en rouge sont formellement déconseillées, celles en orange sont déconseillées sauf raison impérative et une vigilance normale doit être observée dans les zones en jaune.
(MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES / FRANCETV INFO)
Un risque terroriste éludé
Le tableau a cependant pris quelques petits coups de canif. Comme le 22 février. La flambant neuve ambassade des Etats-Unis à Dakar adresse alors un SMS inquiétant à ses ressortissants. Depuis le bunker hyper sécurisé de la pointe des Almadies, consigne est donnée d'éviter le centre de la capitale sénégalaise. La sécurité y est d'ailleurs renforcée.
Alors que le Sénégal est frontalier de pays confrontés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), la question d'une contagion jihadiste a pourtant été étrangement éludée dans le pays. Il faut attendre le 15 janvier, avec l'engagement de troupes sénégalaises au Mali, pour que le nouveau président, Macky Sall, invite les chefs religieux à "prévenir leurs disciples contre d'éventuelles influences étrangères". Le 9 mars, il concède qu'"il y a un risque de cellules dormantes, comme partout ailleurs. La carte du terrorisme mondial est une carte mondiale".
"Nous nous sommes reposés sur nos lauriers"
D'autres se font plus directs. "On sait que des ressortissants de tous les pays de l'Afrique de l'Ouest ont fourni des troupes au Mujao", l'un des groupes terroristes qui contrôlait le Nord-Mali, indique à francetv info Alioune Tine, président de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l'homme (Raddho) à Dakar. Dans un entretien au journal sénégalais Sud Quotidien, il affirmait que des Sénégalais se trouvaient dans les rangs terroristes. Ces jihadistes peuvent être "des gens passés par l'immigration qui ont échoué au Mali, ou bien des talibés (étudiants en théologie). Souvent, ils sont très jeunes et vivent dans une extrême pauvreté. Avec le trafic de drogue, ils trouvent un moyen de faire facilement de l’argent. Finalement, c'est une question démographique et de chômage".
Qu'en est-il sur le territoire du Sénégal ? "Dans certaines mosquées, il existe des prêcheurs qui ont un discours pas vraiment différent du message des jihadistes", estime Alioune Tine. Bakary Sambe, chercheur à l'université Gaston Berger de Saint Louis, s'inquiète aussi : "Nous nous sommes longtemps reposés sur nos lauriers, avec un certain mythe du Sénégalais naturellement non-violent, et en comptant sur un islam confrérique soufi paisible. Nous n'avons pas pris en compte la dimension transnationale de la menace." Il ajoute : "Depuis 2005, je signalais [qu'il existait] un projet de créer une zone d'influence wahhabite [le wahhabisme étant un courant rigoriste de l'islam proche du salafisme], sous l'impulsion de l'Arabie saoudite et ses organisations, sur toute l'étendue du Sahel." De la Somalie et l'Erythrée, jusqu'au Sénégal.
"Bombe à retardement"
Il poursuit son raisonnement : "Aujourd'hui, nous constatons l'importation d'une idéologie wahabbite et salafiste. Si l'idéologie du nord du Mali qui a conduit à s'attaquer au patrimoine de Tombouctou est présente au Sénégal, la phase opérationnelle n'est qu'une question de circonstance. Or, les circonstances sont imprévisibles. Personne ne s'attendait à ce que des Sénégalais s'immolent devant le palais présidentiel. Une personne qui fait cela est capable de porter une ceinture d'explosifs. Les ingrédients en termes de désespoir et de perte de repères d'une jeunesse en proie au chômage sont bien là."
Le chercheur relève que de nombreuses ONG islamiques officient à Dakar, un "hub" à l'échelle de la sous-région. Elles "mènent un travail social, d'assistance, construisent des écoles où une certaine idéologie est dispensée. Et l'Etat n'a aucun regard, aucune emprise". Pour lui, l'enjeu est central. "A côté de l'école publique d'Etat, un enseignement islamique crée une élite frustrée qui n'arrive pas à s'insérer économiquement en sortant de ces écoles parallèles, car la maîtrise du français reste une condition essentielle pour prendre l'ascenseur social. C'est une bombe à retardement ! Dans quelques décennies, la cohésion sociale risque d'en être affectée."
Des confréries qui font obstacle
Dans un entretien au site Maliweb, l'intellectuel et ancien diplomate malien Bandiougou Gakou rappelle précisément que c'est ainsi que les choses ont commencé : "Au Mali, la véritable implantation du salafisme a débuté par le financement systématique des mosquées et des madrasas [écoles] acceptant de répandre la doctrine wahhabite."
Toutefois, un bon connaisseur de l'islamisme dans la région relativise. "Le Sénégal a un côté très religieux, mais le wahhabisme se heurte aux confréries" (mouride, tidiane, layène...). Selon lui, l'influence salafiste "pour le moment, s'observe à la marge". Des "gens ont cherché à infiltrer la confrérie des mourides mais ils ont été identifiés. Le Sénégal est un peu préservé par les confréries", admet Alioune Tine.
Conflit touareg au Mali, conflit casamançais au Sénégal
Mais d'autres éléments inquiètent cette figure de la société civile sénégalaise. Il remarque que comme le Mali avec les Touaregs, le Sénégal ne parvient pas à se débarrasser d'un vieux conflit en Casamance, une zone du sud-ouest du pays. "Au Sénégal, il y a aussi du trafic d'armes et du narco-trafic. Nous savons que dans le conflit casamançais, beaucoup d'armes ont été financées par le trafic de cannabis. Ce qui s'est passé au Mali peut arriver au Sénégal..."
Dans une publication, repérée par un blog de Rue89, le think tank Ipode dresse le même constat sur le conflit en Casamance. Les deux auteurs, Mouhamadou El Hady Ba et Pierre Amath Mbaye, ajoutent que, comme au Mali, certains officiers sont mal payés ; que, comme au Mali, les autorités religieuses et politiques sont remises en question ; que, comme au Mali, l'éducation fait défaut ; et enfin que "le Sénégal est bien plus inégalitaire que le Mali".
Pour les deux chercheurs, le risque n'est pas à la contagion d'un "péril islamiste" venu de l'étranger, mais à "une transformation de nos propres conflits de basse intensité (en Casamance) en conflit de forte intensité". Selon leur analyse, les islamistes venus de l'étranger ont pu mettre la main sur le Nord-Mali en exploitant une situation délétère depuis les années 1960 entre la rébellion touareg et un Etat malien en décrépitude. Et ce, alors même que le Mali faisait figure de modèle démocratique.
Photo PHILIPPE LISSAC / GODONG / PHOTONONSTOP / AFP
francetvinfo.fr

SENEGAL-MAROC : Le roi Mohammed VI à Dakar pour renforcer la coopération

Le Roi du Maroc, Mohammed VI est arrivé hier, à 17 heures 12 mn à l’Aéroport Léopold Sédar Senghor de Dakar. Il a été accueilli, à sa descente d’avion, par le président de la République Macky Sall. Après un bref moment d’échanges et les hymnes nationaux des deux pays, Macky Sall et son hôte se sont dirigés vers les membres du gouvernement, de l’Assemblée nationale et le Corps diplomatique pour des salutations.
Le président Sall a eu un bref tête-à-tête avec le Roi du Maroc avant que le cortège présidentiel ne quitte l’Aéroport dans une ambiance festive. En effet, une foule en liesse a pris d’assaut les devantures de l’Aéroport. Les populations ont entonné des chansons et des cris de joie. Parmi ce beau monde, des militants de l’Alliance pour la République (Apr) convoyés par les responsables « républicains » ainsi que des représentants de la communauté marocaine vivant au Sénégal. Macky Sall et Mohammed VI ont eu droit à des bains de foule avant de s’ébranler vers le palais de la République. Au programme, aujourd’hui, à 12 h 00, le Roi se rendra au palais de la République où les honneurs seront rendus par un détachement de la Garde présidentielle. Ce sera suivi d’un entretien en tête-à-tête entre les deux chefs d'Etat. A cette occasion, Sa Majesté Mohammed VI, roi du Maroc, remettra le collier du Wissam al Mohammadi au président Macky Sall. Les deux chefs d'Etat présideront la cérémonie de signatures d’un accord de transport routier international de voyageurs et de marchandises et un protocole d'accord de coopération dans les domaines des mines, des hydrocarbures, de l'électricité et des énergies renouvelables. Dans l’après-midi, des audiences seront accordées par Sa Majesté à la Résidence de l’ambassadeur du Maroc, à Fann résidence.
Parmi les personnalités qui seront reçues, figurent Moustapha Niasse, président de l'Assemblée nationale, Abdoul Mbaye, Premier ministre, Mme Aminata Tall, présidente du Conseil économique, social et environnemental, et des délégations religieuses tidianes, mourides, niassènes, Al omaria, layènne, khadrya et chrétiennes, à la Rabiha des Oulémas du Maroc et du Sénégal, au président du cercle d'Amitié maroco-sénégalaise, Amadou Mahtar Mbow. Pour la journée du lundi 18 mars, les deux chefs d'Etat procéderont, à 10 heures, à l’inauguration, à Cambérène, de la Clinique ophtalmologique Mohammed VI et l'unité de production de médicaments « West Africa Pharma »

lesoleil.sn

Construction du pont «trans-gambien» : Le Sénégal et la Gambie s’engagent...

e projet de construction du pont «trans-gambien » et de l’amélioration du passage transfrontalier entre la Gambie et le Sénégal, prend forme. «Ce projet comprend la construction de pont Trans-gambien d’un linéaire de 942 m et de deux (02) postes de contrôle juxtaposés aux frontières», précise un communiqué. Selon ce document du ministère des Infrastructures et des Transports du Sénégal, une rencontre de trois (3) jours a pris fin le jeudi 14 mars 2013. A l’issue de cette rencontre qui s’est tenue sous la coupe de la Banque Africaine de Développement (BAD), les deux pays (Sénégal et Gambie) comptent promouvoir les échanges économiques bilatéraux et par extension entre les membres de la CEDEAO. A cet effet, ils ont, ensemble, pris des «recommandations relatives à la facilitation des transports sur le Corridor Trans-gambien ; validation des termes de référence du consultant en charge de la conception et de la supervision des Postes de Contrôle juxtaposés». Par ailleurs, «une étude sera menée dans ce cadre et les conclusions serviront de données à l’étude de conception des postes de contrôle juxtaposés», a fait savoir ce texte

leral.net

Corruption au Sénégal : le fils Wade doit justifier plus d'un milliard d'euros d'avoirs

Le Monde.fr avec AFP |

Le fils et ex-ministre de l'ancien président sénégalais Abdoulaye Wade, Karim, a été "mis en demeure", vendredi 15 mars, par la cour de répression de l'enrichissement illicite (CREI) de justifier d'ici à un mois ses avoirs de plus d'un milliard d'euros.

Le "patrimoine cumulé" de sociétés dont M. Wade serait le "propriétaire", selon la justice, "ferait 694 milliards FCFA", soit 1,058 milliard d'euros, a déclaré à la presse El Hadji Amadou Sall, l'un des avocats de Karim Wade, après la première audition de son client par le procureur spécial. "Karim Wade a un délai d'un mois" pour justifier ces revenus, a précisé une source proche de l'enquête.

C'était la première fois que l'ex-ministre était convoqué par le procureur de la CREI. Des partisans de l'ancien parti au pouvoir, le Parti démocratique sénégalais (PDS) ont manifesté plus tôt dans l'après-midi, criant "Libérez Karim", devant les bureaux de la CREI. Ils ont été dispersés à l'aide de gaz lacrymogène par les forces de sécurité. Ils ont riposté à coups de pierres, mais les incidents ont été brefs.

"CHASSE AUX SORCIÈRES"

Le PDS accuse le régime du président Macky Sall, élu en mars 2012 face à Abdoulaye Wade, d'avoir lancé une "chasse aux sorcières" depuis son arrivée au pouvoir. Plusieurs responsables du régime de M. Wade (2000-2012), dont son fils, ont été entendus à plusieurs reprises par la gendarmerie ou la justice dans le cadre d'enquêtes sur un enrichissement illicite présumé.

Karim Wade fait aussi l'objet d'une enquête en France à la suite d'une plainte de l'Etat du Sénégal pour recel de détournement de fonds publics, recel d'abus de biens sociaux et corruption, selon une source judiciaire. Après sa dernière audition par la gendarmerie, en novembre, il avait été interdit de sortie du territoire sénégalais avec six autres dignitaires de l'ancien régime.


Ex-ministre de la coopération internationale, des transports aériens, des infrastructures et de l'énergie, doté de gros budgets, Karim Wade, 44 ans, était surnommé "super-ministre" ou "ministre du ciel et de la terre".

© Le Monde.fr |

mardi 12 mars 2013

POLEMIQUE AUTOUR DE L’ELECTION MISS SENEGAL 2013 Marie Thérèse Ndiaye, une miss contestée

a joie de son élection risque d’être de courte durée. Marie Thérèse Ndiaye, la candidate de Mbour, sacrée Miss Sénégal 2013 depuis samedi dernier, est au cœur d’une polémique. D’aucuns contestent le choix du jury qui l’a portée sur la plus haute marche du podium…
L’ambassadrice de la beauté sénégalaise est désormais connue. C’est Marie Thérèse Ndiaye, représentante de la Petite côte, qui a terminé sur la plus haute marche du podium, devant la candidate de Dakar Nafissatou Diagne et celle de Ziguinchor Fatimata Bâ, respectivement 1ère et 2e dauphines. Tandis que Dieynaba Valéra de Paris, a été élue Miss Diaspora. Les rideaux sont donc tombés sur l’édition 2013 de l’élection Miss Sénégal, mais elle laisse derrière elle une vague de contestations. Au lendemain de l’élection, loin du podium auréolé par un décor somptueux, les visages de certains Sénégalais se plissent, leurs yeux se font plus petits lorsque qu’ils découvrent à travers les journaux et les sites, le visage de la plus belle fille du Sénégal. Les langues commencent à se délier, d’aucuns se demandent comment la Miss de Mbour a pu surclasser toutes les autres naïades. D’autres plus sceptiques ne se gardent pas de fustiger la transparence du scrutin. Un quotidien de la place (Libération) n’y est pas allé de main morte en barrant à sa Une, «Une dauphine franchement plus belle que la Miss.» Les commentaires sur le Web ne sont pas tout aussi réjouissants. Comme quoi, Marie Thérèse Ndiaye ne fait pas l’unanimité dans le cœur des Sénégalais. A peine a-t-elle eu le temps de savourer son sacre que la polémique s’est installée…

La culture générale, le facteur déterminant

Le jury qui a eu la lourde tâche de choisir la Miss Sénégal semble dépassé par les événements. Selon Yayi Ndir, la styliste présidente du jury, il n’y a pas lieu de débattre, car leur choix a été fait en toute objectivité. «Dans le choix des cinq autres membres du jury, c’est Miss Mbour qui sortait du lot. Sa démarche et son élégance lui ont permis d’être en haut de la marche», avance-t-elle. Poursuivant, Yayi estime qu’ils n’avaient aucun intérêt à la choisir plutôt qu’une autre. «Nous ne la connaissions même pas avant le soir de l’élection», jure-t-elle. Un autre membre du jury qui parle sous le couvert de l’anonymat se fait moins catégorique : «Le choix n’a pas été facile parce que les filles avaient chacune leurs atouts. Le port droit, la démarche et la culture générale ont été des avantages pour Marie Thérèse Ndiaye. Mon choix ne s’est pas porté en premier lieu sur elle, les dauphines étaient en avance sur la beauté, mais c’est grâce à la culture générale qu’elle a gagné des points de plus. Après, il y a eu un vote et la majorité l’a remporté. L’élection n’a nullement été truquée. Il faut que les gens essayent de se mettre à la place du jury parfois, ce n’est pas facile car il y a plusieurs critères à apprécier», argumente-t-elle. Toutefois pour elle, si leur choix est contesté, le problème ne viendrait pas de la transparence, mais plutôt du casting qui laisse à désirer. «Les plus belles filles ne se présentent jamais dans les concours de beauté et le cru de cette année ne nous a pas facilité le travail. Les miss n’avaient pas l’étoffe de reines de beauté. Une fois que l’on accède à la finale, cela veut tout simplement dire qu’on est susceptible de gagner», finit-elle par avouer.

«Miss Dakar était en tête mais…»

Une pierre jetée dans le jardin du comité de Miss Sénégal qui bote en touche. Son président Moïse Ambroise Gomis affirme que dans chaque région, il y a un comité chargé de sélectionner les candidates dans les règles de l’art. Sur la polémique du choix de la Miss Sénégal, il reste convaincu que le jury a été impartial. Et à ceux qui l’accusent d’interférer sur leur décision, M. Gomis affirme n’avoir aucun intérêt à imposer la miss de Mbour. «Je ne la connais pas.» Habitué à faire face aux polémiques, il ne se fait aucun souci quant aux aptitudes de la Miss fraîchement élue pour porter la couronne de la beauté sénégalaise. «Je soutiens le choix du jury. Dakar était en tête, mais à la prise de parole, elle s’est relâchée à cause du trac très certainement et celle de Mbour a pris le dessus», explique-t-il. Même si, Ambroise Gomis reconnaît que dans les concours de beauté, l’esthétique, le visage doivent primer sur l’intelligence. Ce dernier critère a bien son pesant d’or dans la compétition. Toutefois, en comparant la Miss et sa première dauphine, certains contestataires n’ont pas manqué de relever dans leurs commentaires des détails. Marie Thérèse et Nafissatou Diagne font les mêmes études en Management et Gestion d’entreprises. La première âgée de 23 ans est en 2e année tandis que la seconde est âgée de 21 et est en 3e année. Le jury aurait-il dû en tenir compte ? Pour Ambroise, le plus important c’est qu’une Sénégalaise a été élue et c’est son droit…

PAR MARIA DOMINICA T. DIEDHIOU L' Observateur
rewmi.com

Giresse choisit ses Lions de la Téranga

Par RFI
Sélectionneur du Sénégal depuis le 9 janvier 2013, Alain Giresse vivra son grand baptême du feu le 23 mars face à l'Angola dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du monde 2014. Le Français, qui a fait d'une qualification pour le Brésil sa grande priorité, a publié le 12 mars sa liste des 23 Lions pour affronter l'Angola à Conakry.
C'est en leader du groupe J de la zone Afrique que le Sénégal "accueillera" l'Angola le 23 mars à Conakry. Contraints à l'exil par la Confédération africaine de football (CAF), qui a suspendu le stade Léopold Sédar Senghor de Dakar pour un an suite aux incidents intervenus le 13 octobre dernier, lors d'un match contre la Côte d'Ivoire pour les éliminatoires de la CAN 2013, les Lions de la Téranga abordent cette situation délicate en position de force. Un succès face au Liberia (3-1) et un nul ramené de l'Ouganda (1-1), tel est l'héritage laissé par Joseph Koto à son successeur Alain Giresse.
Conscient de la difficulté de jouer cette éliminatoire loin de son public, Alain Giresse semble avoir opté pour la continuité au sein de l'effectif sénégalais. Parmi les rares joueurs à faire un grand retour, le défenseur Lamine Gassama, qui évolue à Lorient et qui n'avait plus été appelé depuis les éliminatoires de la CAN 2012. Même constat pour Pape Kouly Diop, le milieu de terrain de Levante (Espagne) qui revient dans le groupe plus d'un an après. Enfin, l'attaquant rennais Abdoulaye Sané pourrait honorer sa première sélection après avoir participé l'été dernier au tournoi olympique.
L'heure du retour n'a pas encore sonné, en revanche, pour la révélation marseillaise Modou Sougou, qu'Alain Giresse considère "sélectionnable" mais qui devra encore patienter. Le joueur a déjà porté le maillot du Sénégal, notamment lors de la CAN 2008, mais n'a plus été appelée depuis 2009.
Reste à savoir quel sera l'impact pour de cette évolution loin de leurs bases. Les 23 joueurs devront se retrouver le 18 mars à Paris avant de rejoindre la capitale guinéenne pour ce premier grand rendez-vous de l'année et de l'ère Giresse.

rfi.fr
 

dimanche 10 mars 2013

Violences faites aux femmes: Amsatou Sow Sidibé pour une réforme du code de procédure pénale

(Rewmi 08/03/2013)
Le professeur Amsatou Sow Sidibé a relevé, jeudi à Dakar, la nécessité de réformer le code de procédure pénale du Sénégal en octroyant aux organisations des défense des droits humains la faculté d’ester en justice les hommes qui manifestent de la violence à l’égard des femmes.
‘’Dans nos sociétés, on dit souvent aux femmes : il ne faut pas ester son mari en justice. Il y a des violences qui relèvent de la compétence de la justice. La faculté d’ester des hommes en justice doit être octroyée aux organisations de protection, de promotion et de défense des droits humains’’, a estimé Mme Sidibé, juriste et actrice de la lutte pour le respect des droits humains.
Ministre-conseiller à la Présidence de la République, elle s’exprimait au cours d’une rencontre initiée par Google-Sénégal en prélude à la journée mondiale de la femme prévue vendredi.
Au cours de cette rencontre, le Professeur Sidibé a pu échanger, via une vidéoconférence, avec des élèves du lycée John Fitzgerald Kennedy de Dakar, des étudiants d’un institut supérieur en management et d’autres femmes basées en France, en Cote d’Ivoire entre autres sites interconnectés.
‘’Il faut que l’on puisse réformer le code de procédure pénale du Sénégal pour pouvoir ester en justice les maris et les hommes qui sont violents à l’égard des femmes. Toutes les questions taboues telles que la pédophilie, le viol, l’inceste, entre autres, il faudrait les mettre à nu et oser ester ces crimes devant la justice’’, a plaidé la candidate à la dernière élection présidentielle.
S’adressant aux jeunes filles qui ont suivi cette vidéoconférence, Amsatou Sow Sidibé a insisté sur le fait que les tabous doivent être brisés. ‘’Ce sont des questions de société qu’il faut dénoncer. Soyez exigeantes en vous-mêmes, envers l’Etat et envers votre propre environnement pour la défense de vos droits. Ce n’est pas faire de la charité, c’est un droit’’, a-t-elle souligné, répondant à des questions de jeunes écolières.
‘’On tombe souvent sur des décisions de justice faisant état d’un viol et que l’auteur n’écope que d’une peine dérisoire. Il s’y ajoute que plusieurs femmes, compte tenu de réalités sociales, n’osent pas ester leur mari en justice. D’où l’importance de réformer le code pénal pour que certaines organisations puissent porter ce combat’’, a expliqué la juriste.
Pour elle, ''l'Etat doit s'engager à appliquer les instruments juridiques qui vont dans le sens de protéger les droits des femmes avec l'application notamment de la résolution 1325 du système des Nations unies''.

APS

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Le gouvernement invité à préparer l'arrivée d'un quatrième opérateur de téléphonie

(APS 08/03/2013)
Le chef de l’Etat sénégalais Macky Sall a demandé jeudi à son gouvernement de prendre les dispositions pratiques, en vue de l’arrivée d’un quatrième opérateur de téléphonie, dans son pays
Macky Sall ‘’a instruit le gouvernement de prendre les dispositions pratiques, notamment la préparation d’un cahier de charges, en vue de l’arrivée d’un quatrième opérateur sur le marché de téléphonie’’, indique le communiqué du Conseil des ministres dont copie a été transmise à l’APS.
Au cours de cette séance, rapporte le communiqué, Macky Sall est également revenu sur ‘’les tarifs de communication et la nécessité absolue d’identification des abonnés’’.
Il a, sur ce registre, invité le Premier ministre à ‘’faire la lumière sur cette tarification, qui devrait être subséquente à l’allègement du dispositif règlementaire sur les appels entrants’’.
Le Sénégal compte déjà trois opérateurs de téléphonie. A côté de la Société nationale des télécommunications (SONATEL), l’opérateur historique, il y a Tigo et Sudan Telecom (SUDATEL) qui commercialise la marque Expresso.

AD

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Biens mal acquis-Le Président Macky Sall met fin à la polémique sur la médiation pénale: «Nous irons jusqu’au bout, sans compromission»

(Le Quotidien (Sn) 08/03/2013)
Il était attendu du Président Macky Sall qu’il tranche le débat soulevé sur la médiation pénale autour des biens mal acquis. Le Conseil des ministres d’hier a été pour lui une tribune pour réaffirmer sa «détermination» à poursuivre les procédures judiciaires et «sans compromission possible». Bref, une autre façon de tuer cette médiation pénale qui a installé une cacophonie dans la communication gouvernementale.

L’imbroglio de la communication autour de la médiation pénale, comme alternative au recouvrement des biens mal acquis, ne pouvait laisser indifférent le président de la République. Cer­tains avaient rangé la proposition de Me El hadj Diouf, d’abord dans son «identité» à s’époumoner sans retenue.
Alors que l’avocat persistait et signait que c’est Macky Sall qui lui avait «demandé de dire que si les gens qui sont poursuivis acceptent de rembourser les 80%, il renoncerait aux 20%». Dans le communiqué du Conseil des ministres d’hier, il est indiqué : «Le chef de l’Etat s’est attaché à revenir sur la lutte contre la corruption, les détournements de deniers publics et l’enrichissement illicite.» Voilà qui traduit la préoccupation du Président pour la cacophonie notée dans la communication sur la médiation pénale proposée. Pour mettre fin à cette polémique, Macky Sall a «réaffirmé la détermination in­fail­lible à mettre fin à l’impunité et à poursuivre résolument les procédures judiciaires en cours, jusqu’à leur terme, sans compromission possible, et ceci dans le cadre des lois en vigueur et dans le respect de l’indépendance de la justice».
L’énoncé est assez diplomatique car, à aucun moment, dans le communiqué, il n’a utilisé «médiation pénale». «Poursuivre les procédures jusqu’à leur terme», c’était la promesse. Cette «compromission» dont il parle était le qualificatif des opposants à la médiation pénale Dans le respect «des lois en vi­gueur» voudrait-il dire que cette hypothèse est exclue ? «L’in­dépendance de la Justice» ici, répondrait à ce que les magistrats rouspétaient, comme l’écrivait Le Quotidien dans son édition du 6 mars : «l’immixtion de l’Exécutif dans le Judiciaire». Bref, sans le dire, le Président met fin à la polémique qui enflait de jour en jour.
La confirmation de cette proposition par le porte-parole du gouvernement, Abdou Latif Coulibaly «officialisant» la version de Me Diouf, les hochements de tête de Benno bokk yaakaar brisant «l’espoir» de Bathily, Idrissa Seck et Cie, les précisions du ministre de la justice dans L’Observateur n’ayant pas pu éteindre les flammes allumées, il ne restait que la parole du Président pour rassurer sur la suite à donner au dossier des biens mal acquis. Mieux, en réitérant sa volonté d’aller jusqu’au bout, Macky Sall dégonfle ce que d’aucun considéraient comme un «ballon de sonde». Ainsi, le Chef reprend le clairon que, désormais, tous les porte-parole sont appelés à embûcher.

par Hamath KANE

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TOURNEE DE BOKK GIS GIS A NGUENIENE: Pape Diop pêche dans les eaux de Tanor

(Sud Quotidien 09/03/2013)
Pape Diop, responsable national de la Convergence démocratique Bokk Gis Gis, a investi la communauté rurale de Nguéniène, le fief du secrétaire général du Parti socialiste, Ousmane Tanor Dieng.
Sa tournée entamée dans le cadre de la massification de son parti et des multiples opérations de charme dans le département de Mbour, s’est terminée dans le village de Ndoffane. Là, l’ancien président du défunt Sénat a réaffirmé sa volonté d’aller seul aux prochaines élections locales. La décision, selon lui, entre dans le cadre d’une stratégie politique visant à se peser pour connaître son poids, fermant ainsi la porte aux alliances.
Sur un autre palier, Pape Diop a tenu définir au cours de sa tournée les bases de sa politique agricole. Selon lui, le Sénégal traverse des difficultés car ne pouvant pas assurer son autosuffisance alimentaire .Les constats sont là. La tyrannie de la culture arachidière a installé un esprit de production de rente avec comme effet le recul des cultures vivrières.
Pour y remédier, Pape Diop propose de relancer l’économie rurale grâce à une modernisation de l’agriculture avec la mécanisation et l’introduction de nouvelles méthodes de production. La démarche, selon lui, va permettre d’augmenter les rendements avec d’une part une diversification des produits vivriers et d’autre part améliorer la qualité des exportations.
Cette stratégie, pour lui, va à coup sûr participer à une amélioration du solde de la balance commerciale. Dans la mouvance, le leader de Bokk Gis Gis a plaidé pour une suppression des pratiques qui veulent l’exclusion de certaines cultures. Les serres, selon ses propos, permettent de produire par acclimatation beaucoup plus de produits agricoles.

Samba Niébé BA

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« LES MAMANS DE L'INDEPENDANCE »: Pour réhabiliter la femme sénégalaise

(Sud Quotidien 09/03/2013)
Pour marquer la célébration de la journée internationale de la femme, le Conseil pour le développement de la recherche en sciences sociales en Afrique (Codesria) en collaboration avec l'université Cheikh Anta Diop de Dakar a organisé hier, vendredi 8 mars au centre de conférence de l'Ucad 2, une projection du documentaire «les mamans de l'indépendance» réalisé par Diabou Bessane.

La projection de ce film de 54 minutes, qui met en exergue l'histoire de la lutte des femmes sénégalaises réunies au sein de l'union des femmes sénégalaises (UFS) entre, selon Aminata Diaw Cissé, dans le cadre d'une sensibilisation de l'opinion nationale sur la vraie histoire de ces mamans dans la lutte pour l'indépendance de notre pays.
La célébration de la Journée internationale de la femme est marquée hier par la diffusion du documentaire de la productrice et réalisatrice de film Diabou Bessane : «Les mamans de l’indépendance». Dans cette production audiovisuelle, long d’une cinquantaine de minutes, Diabou Bessane est revenue sur le rôle prépondérant des femmes sénégalaises, réunies au sein de l’Union des femmes sénégalaises(UFS), dans la lutte pour l’indépendance de notre pays. «C’est un souci de devoir de mémoire envers ces femmes qui m’a poussé produire ce film, fruit de cinq ans de recherches, documentaires», dira telle.
Avant de poursuivre, «j’ai trouvé totalement injuste et anormal que 53 ans après l’indépendance de notre pays, qu’on est aucune idées des véritables acteurs et actrices de cette indépendance». Ce film est donc pour elle une façon de réhabiliter ces braves femmes dont la place et le rôle dans la lutte pour l’indépendance du Sénégal est totalement absent dans les récits documentaires retraçant cette longue marche de notre pays.
Selon, le professeur Aminata Diaw Cissé du CODESRIA, la diffusion de ce documentaire, qui commence avec les fameuses alliances politiques de la linguère Yacine Boubouau XVIIe siècle pour s’arrêter avec le "non" retentissant des porteuses de pancartes, réunie au seine de l’Union des femmes du Sénégal (UFS), lors de la visite du général de Gaulle à la place Protêt, actuelle Place d’indépendance. En ce jour dédié à la femme cette initiative entre dans une campagne de sensibilisation de l’opinion publique sur la vraie histoire de la femme sénégalaise pendant cette marche.
La diffusion de cette production en cette journée internationale des femmes constitue donc à ses yeux un prétexte pour montrer la vraie l’histoire de ces Mamans de l’indépendance. Une histoire dont elle dira qu’elle «n’est pas toujours celle qui est écrite dans les livres».
L’objectif était d’une part de «célébrer la femme, parce que c’est la journée internationale de la femme. Mais pour nous c’était aussi d’avoir un public de jeunes: garçons et filles pour pouvoir voir ce magnifique film sur les mamans de l’indépendance etc. Une histoire qui a été le fait d’hommes et de femmes de valeurs pour l’indépendance de ce pays».

Nando Cabral Gomis

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EFFONDREMENT D'UN IMMEUBLE R+4 EN CONSTRUCTION A OUAKAM: Deux morts et quatre blessés

(Sud Quotidien 09/03/2013)
Deux morts et quatre blessés dont trois ouvriers maçons dans un état jugé grave. C'est encore le lourd bilan de l'effondrement complet, hier, vendredi, d'un immeuble en construction (R+4) à la cité Asecna à Ouakam.
C'est un immeuble R+4 en construction qui s'est effondré comme un château de cartes à la cité Asecna de Ouakam hier, vendredi. Le bilan est lourd.

Deux (2) morts et quatre (4) blessés dont trois (3) dans un état critique et qui ont été acheminés respectivement dans les hôpitaux de Grand Yoff et Principal. Si le premier corps sans vie du nom de Moussa Gueye, fils de l'entrepreneur, a été acheminé dès le matin à l'hôpital Aristide Le Dantec, le déterrement de l'autre corps sous les décombres, n'a pas du tout été facile. Ce, nonobstant les opérations de secours des sapeurs pompiers, «armés» de camions et tracteurs qui s'activaient pour enlever les gravas et autres débris pour extraire le corps sans vie.
Avec l'aide des camions, ils ont pu enlever la majeure partie des débris. Les grondements des moteurs de Caterpillar en disent long sur la gravité de la situation. Le tout sur un fond de poussières, obligeant certains à porter des masques.
Il était 17 heures passées lorsque soudain, un silence de cathédrale s'abat sur les lieux. Le corps sans vie est repéré sous les décombres. Toutes les personnes proches des lieux ont été sommées d'évacuer les lieux par les éléments de la gendarmerie. Les ordres sont clairs : pas de caméras, ni d'appareils photos encore moins de portables. Même pour ceux qui sont sur les balcons de leurs étages pour assister au drame.
L'ambulance qui est arrivée sur les lieux a eu fort à faire en s'approchant au moment où les sapeurs pompiers s'activaient pour envelopper le corps sans vie dans une toile bleue avant que les hommes en blanc ne s'ébranlent vers la corniche, destination : l'hôpital général de Grand Yoff. Il aura fallu 8 heures de recherche (10h-17h) pour aboutir à cette opération.
Selon les informations recueillies sur le terrain, le propriétaire de ce chantier serait muni d'un permis de construire d'un bâtiment R+2. Pis, le chef de chantier principal de cet immeuble, sous les ordres du propriétaire, en lieu et place de deux étages, a construit un bâtiment de quatre étages. Le résultat est dramatique !
«Nous avons toujours interpellé le chef de chantier sur cette situation. Voilà les conséquences maintenant », a dit un des habitants de la cité. Le constat reste unanime. Les riverains ont toujours indexé les travaux de terrassement qu'effectuait l'entrepreneur. Selon eux, le bâtiment ne pouvait pas tenir longtemps.
La thèse est bien confirmée par les gravas, les débris de briques et autres fers qui jonchaient cet espace, constituant une montagne. De loin, les fers de ce bâtiment ressemblés à des fils de fers. «Je vous jure que ce sont des fers de 8 et 6 que l'entrepreneur a utilisés. J'ai fait la remarque maintenant », avance un autre maçon dont le chantier se trouve à quelques encablures des lieux du drame.
En plus de l'effondrement du bâtiment causant des pertes en vies humaines, on a noté une voiture endommagée dont le propriétaire, selon certaines sources, est en voyage.
Cet effondrement pose avec acuité encore la question des normes de constructions des immeubles à Dakar. On se rappelle l'effondrement des bâtiments à Sicap-Liberté ou aux Parcelles assainies. Même s'il y avait eu peu de pertes en vies humaines.
REACTIONS…
Une plainte en cours sur le propriétaire en fuite
Le maire de Dakar n'a toutefois pas l'intention de fermer les yeux face à la situation. Une plainte sera ainsi déposée contre le propriétaire de l'immeuble de quatre étages qui s'est effondré. Selon Khalifa Sall, il y a déjà destruction de bien d'autrui. «Nous allons porter plainte. Il est évident qu'il (le propriétaire-ndlr) devra assumer. Il a fui mais, nous avons pu le retrouver déjà et savoir qui il est et comment le saisir le moment venu», a-t-il dit.
Avant d'ajouter : «M. Athie qui est le propriétaire de ce bâtiment avait une autorisation de construire pour deux étages, il était à son 4ème étage. Les techniciens ont vu les matériaux utilisés. Ils sont ulcérés et révoltés par l'irresponsabilité de cet entrepreneur et de ce propriétaire», a déclaré le maire de Dakar qui a conclu en indiquant que «nous avons l'habitude d'accuser Dieu à tort, mais les coupables, c'est nous».
KHALIFA SALL, MAIRE DE DAKAR
«On ne peut pas continuer à décompter les morts… »
Le maire de la ville de Dakar, Khalifa Sall et le préfet de la capitale ont effectué le déplacement aux premières heures de l'effondrement de l'immeuble en construction à Ouakam. Une manière pour eux de compatir à la douleur des familles éplorées et soutenir les secouristes. Le maire socialiste de la capitale a réitéré son appel à l'Etat pour qu'ensemble des mesures concrètes puissent être prises, tout en affirmant sa volonté de déposer plainte contre le propriétaire de l'immeuble.
«Comme je l'avais proposé à la Médina (Incendie de maison ayant fait 9 victimes, il y a trois jours, Ndlr), il faudra, qu'en rapport avec l'Etat, que nous puissions revoir les choses. On ne peut pas continuer comme ça à égrener les morts chaque jour et à chaque occasion. Alors qu'on peut mener des actions de prévention. Il faut que dans ce pays, on accepte de se dire la vérité quoi que ça nous coûte », a dit le maire qui avait à ses côtés le préfet de Dakar et d'autres personnalités responsabilités de la sécurité nationale.
Khalifa Sall fera par ailleurs remarquer qu'il y a du laisser-aller dans le domaine précis de l'urbanisme. «(…) cette situation-là (effondrement de l'immeuble en construction) ou notre malheur est en train de devenir une coutume. (…) Tous les deux jours nous avons des effondrements de balcons ou d'immeubles parfois avec des morts. Ce qui est dommage, c'est aucune règle n'est respectée. Ces gens construisent sans autorisation de construction. Dans toute la zone aéroportuaire, c'est la même chose », a indiqué l'édile de Dakar.
Apparemment très touché, le maire de la capitale a révélé que sur «les huit derniers mois qui ont précédé l'élection présidentielle, les gens se sont partagés les terres et chacun s'est empressé de construire. Et nous ne sommes pas à l'abri de situations de cette nature».
Ibrahima Baldé, un des blessés
«C'est Moussa, fils de l'entrepreneur, qui m'avait pris pour travailler dans ce bâtiment. Il est mort. Quand je me suis rendu en haut du bâtiment pour faire remonter le ciment, c'est en ce moment que le bâtiment a commencé à s'effondrer. J'ai fermé les yeux et resté sur place jusqu'à l'affaissement du bâtiment. Du coup, en plus du genou, ma tête me fait très mal. J'ai vraiment eu la chance d'être en haut. D'ailleurs, c'est Moussa qui avait l'habitude d'être en haut. Je suis un simple travailleur. J'étais conscient de tout cela. On nous payé 2000 F.Cfa la journée. Je suis originaire de Casamance et j'ai fait juste un mois ici. J'étais avec Moussa, Assane et Dia. Ils sont âgés respectivement entre 20 et 25 ans»..
Khoudia Mbaye, ministre de l’Urbanisme
«C'est une réaction de désolation. Je présente mes condoléances aux familles des victimes. Pour éviter ces genres de drames, il faut que les gens respectent les normes d'urbanisme et de construction. A coté de la responsabilité des services de l'Etat, il y a aussi celle des citoyens qui est engagée. Car, l'Etat ne peut pas mettre un agent derrière chaque citoyen. Il faut que les gens sachent leurs obligations et s'en acquittent correctement. L'Etat est très sensible sur la situation. Des mesures seront prises pour faire face à ce genre de drames».
El Hadji Oumar Samb Gueye, Jaraaf de Ouakam
«Nous sommes venus s'enquérir de la situation. Ce sont des choses qui ne peuvent pas se prévoir. Nous remercions les autorités ainsi que l'armée française. Il faut reconnaitre que c'est un soubassement. Certains y ont perdu la vie par contre d'autres ont échappé à la mort. C'est parce qu'il n'y a pas de contrôle. Il fait défaut. Au-delà de la municipalité, il y'a l'Etat dans ses services compétents. La Mairie ne donne pas l'autorisation».
Lieutenant Colonel, Mayé Konaté, responsable de la communication de la brigade nationale des sapeurs pompiers
«Nous avons mobilisé17 véhicules et engins»
«Nous sommes là depuis ce matin en intervention pour un immeuble effondré à Ouakam. On a été alerté à 9 heures du matin pour un effondrement d'immeuble en construction R+4 à la cité Asecna. Quand nous sommes venus sur les lieux, nous nous sommes rendu compte que c'est un immeuble R+4 complètement effondré sur les ouvriers qui étaient en train de faire des travaux. Pour le bilan provisoire, nous sommes à 6 victimes dont 4 blessés et 2 corps sans vies. Les deux corps ont été évacués à l'hôpital Aristide le Dantec et l'hôpital général de Grand Yoff. Pour les blessés, nous avons enregistré trois graves dont un léger. Ils ont été acheminés dans les hôpitaux de Grand Yoff et Principal de Dakar et le centre de santé de Ouakam. Pour la Brigade nationale des sapeurs pompiers, nous avons engagé 180, les forces françaises 20 éléments avec des moyens conséquents. Je leur remercie pour leur collaboration, sans oublier les autres éléments. Pour les moyens matériels, il y a 17 véhicules et engins. Des camions grus, des camions de transports. Il faut saluer la participation des civils qui nous ont beaucoup appuyés cette opération. Quatre pelles mécaniques, quatre camions misent à notre disposition. Nous allons faire un déblayage total pour s'assurer qu'il n'y a pas de victimes sous les décombres».
Jean Charles Tall, architecte
«C'est inadmissible dans un pays civilisé. Un bâtiment qui s'effondre causant des morts. Il y a des choses très simples qu'on peut mettre en œuvre, c'est juste d'appliquer la loi. La loi fait obligation à tout le monde d'avoir un panneau de chantier avec le numéro du permis de construire, le nom des gens qui interviennent. Il y a combien d'immeubles dans Dakar qui ne respectent pas ces règles ? Il y a des ingénieurs, des architectes qui sont là.».

Recueillis par Ibrahima BALDE

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